Mercato OM : un effectif déjà chamboulé à hauteur de 70% !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 20/07/2024 à 01:00
Une stratégie totalement assumée par Longoria.
Le ratio est connu, le théoricien aussi. L'été 2009, lorsque Didier Deschamps prend en main l'équipe de l'OM à la place d'Eric Gerets, il explique dès le départ que l'effectif va être modifié. "De par mon expérience de joueur et d'entraîneur, je sais que même après une bonne saison, il est important de renouveler 30% de l'effectif. Il faut du sang frais et des joueurs qui soient motivés par l'OM." Quinze ans plus tard, le chiffre fait sourire. 30%, c'est peut-être bien cette année... la proportion de joueurs qui devraient rester dans l'effectif et survivre à cet été de rénovation intense.
Grosso modo, l'OM a terminé la saison avec un effectif composé de 25 éléments. Alors que le mercato se termine dans six semaines, il n'y a déjà plus que huit joueurs qui sont épargnés par des projets de départ : Ruben Blanco, Quentin Merlin, Bamo Méïté, Amir Murillo, Leonardo Balerdi, Valentin Rongier, Amine Harit et Faris Moumbagna. En six semaines, il peut encore se passer beaucoup de choses. Une grosse offre pour Balerdi, une possibilité d'échange pour Blanco ou la nécessité de sortir Murillo pour libérer une place d'extra-communautaire dans l'effectif. Mais il peut aussi y avoir des histoires de rédemption. Ce ne serait pas la première fois dans le football qu'un lofteur finisse par retourner les avis et se faire une place dans le onze. En attendant, ce sont bien 17 départs qui sont programmés.
Pau Lopez devrait rejoindre Côme. En défense, Jonathan Clauss va s'arrêter en chemin, à Nice. Mbemba et Gigot sont invités au départ, Emran Soglo pourrait aller prendre plus de temps de jeu à l'étranger. Et l'on pourrait penser qu'Ulisses Garcia est à l'abri car arrivé seulement en janvier dernier, mais non, il fait partie des joueurs pour lesquels l'état-major cherche une solution. Au milieu, tout est à revoir ou presque, puisque Rongier est toujours indisponible. Pape Gueye et Jean Onana sont déjà partis, fin de contrat, fin de prêt. Veretout et Ounahi ne sont plus dans les plans, Geoffrey Kondogbia non plus, même si cela reste le plus proche d'une deuxième chance. Pour Bilal Nadir, la convalescence suite à sa grave blessure en janvier ne l'exempte pas de chercher une destination où il pourrait avoir plus de chances de jouer. En attaque, Aubameyang vient de s'engager avec un club saoudien. Iliman Ndiaye a déjà signé à Everton, Ismaïla Sarr devrait retrouver l'Angleterre également, alors que Luis Henrique pourrait partir pour une somme surprenante vu ce qu'il a montré sous le maillot blanc. Enfin, pour ceux qui l'auraient oublié, Joaquin Correa est reparti.
En conférence de presse, Pablo Longoria n'a pas cherché à minimiser le volume du plan, comme vous pouvez le voir en vidéo : "La position est claire, et je tiens à le souligner : elle est partagée avec mes équipes sportives, les propriétaires et les entraîneurs. Tous les joueurs, dès le premier jour, même avant le début de la préparation, connaissent exactement leur situation. Certains joueurs ne sont pas envisagés sur le long terme. Les décisions concernant les fins de contrat, les conditions techniques, le comportement passé et la mentalité sont prises en compte. Je suis sincère et je le dis franchement : nous avons désormais une vision très claire, avec des règles et une discipline bien établies. Pour y parvenir, nous devons recommencer pratiquement de zéro afin d'éviter les erreurs du passé. La position du club est très ferme à ce sujet."
Comment lui reprocher cette approche après avoir passé une année à se plaindre de cette équipe, dans laquelle nous étions de moins en moins à pouvoir nous reconnaître. Reste, et cela lui a été glissé en conférence de presse, que cela a un air de déjà-vu, avec un président de l'OM qui semble toujours avoir une bonne raison de faire le grand ménage. Ce à quoi Longoria objecte qu'il a toujours agi pour être au service de ses coachs alors que le voile sur une saison allait être levé : avec Sampaoli, avec Tudor, avec Marcelino et avec De Zerbi désormais, des changements que l'on peut associer sans mal aux quatre saisons. Il jure que ça ne devrait plus être le cas désormais, vu le projet de trois ans avec le coach italien. Ce que tout le monde espère, cela voudra dire que le club s'est lancé sur de bons rails. Pour, pourquoi pas, reprendre le ratio de Deschamps l'été prochain.