OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille

Rejoignez notre communauté

pour profiter de vos avantages

Thème d'affichage
Mercato

Mercato OM : pourquoi Grosso fait débat ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 12/06/2023 à 01:00

Mercato OM : pourquoi Grosso fait débat ? Mercato OM : pourquoi Grosso fait débat ?

Alors que le nom de Fabio Grosso revient de plus en plus, une partie des supporters olympiens affichent leur défiance vis-à-vis de cette piste. Son manque de pedigree est remis en cause.

Dans la course à la succession d'Igor Tudor, deux petits chevaux semblent en tête. Marcelo Gallardo et Fabio Grosso. Les deux techniciens aurient d'ailleurs rencontré la direction olympienne pour établir les bases d'une éventuelle collaboration. Si le nom de Marcelo Gallardo fait saliver pas mal de monde à Marseille, la piste menant à Grosso provoque quelques réactions de rejet. Son manque d'expérience des gros clubs en tant que coach est pointé du doigt.

Des galères avant la réussite à Frosinone

Avant de faire monter Frosinone, Fabio Grosso a connu quelques aventures mouvementées dans des clubs mineurs. À Bari puis à Vérone, où il a loupé la montée en Serie A de quelques points à chaque fois. À Brescia, où il a été remercié au bout de trois matchs. Puis à Sion, club habitué au bas de tableau du championnat suisse qu'il n'a pas réussi à faire décoller.

Après ces expériences mitigées, Fabio Grosso débarque à Frosinone où il réussit à mettre en place un projet solide. Arrivé sur la fin de la saison 2021-2022, il fait passer le club de la 12e place à la 9e place. Fort de sa belle fin d'exercice, le champion du monde 2006 peut mettre en place sa patte et son style de jeu. Résultats des courses, les Giallazzurri viennent de finir champion de Serie B avec près de sept points d'avance, la meilleure attaque et la meilleure défense. Grâce à une équipe forte au pressing et en transition, disposé en 4-4-2 ou en 4-2-3-1, Grosso et ses hommes ont survolé le championnat. Malgré cette excellente saison d'un point de vue du jeu et des résultats, la rumeur Grosso à l'OM rencontre un certain nombre de détracteurs.

Un manque de pedigree rédhibitoire ?

Bari, Vérone, Sion, Frosinone... Aucune de ces équipes ne fait rêver. En tant que jeune entraîneur, Fabio Grosso (45 ans) n'a pas encore eu l'occasion d'avoir la main sur des équipes de standing. Ce constat, beaucoup de suiveurs et de supporteurs de l'OM le font et ils ne l'apprécient guère. Par exemple, sur une dépêche du Phocéen consacrée à l'ancien latéral de la Juve, on retrouve plus de 450 commentaires, pour la plupart négatifs. Même si la Serie B est un championnat extrêmement peu suivi en France, beaucoup de commentateurs critiquent d'ores et déjà l'éventuel choix Fabio Grosso.

Bien que l'Olympique de Marseille soit un club important, il n'est pas absolument nécessaire d'avoir dirigé des grandes équipes pour y réussir. L'exemple récent d'Igor Tudor est assez révélateur. Alors qu'il sortait du modeste Hellas Verone, le technicien croate a, malgré des couacs, conduit l'OM à un deuxième podium consécutif. La première fois depuis douze ans pour le club olympien. Le football ne se résume pas à une fiche de résultats. Juger un coach sur le standing de ses derniers clubs et ses différents classements ne permet pas d'être sûr de la compatibilité avec sa nouvelle équipe. D'autant plus que Fabio Grosso, s'il n'a pas eu de grandes expériences en tant que coach, connaît l'exigence du haut niveau du fait de ses passages à l'Inter et la Juventus. Ou de ses 48 sélections avec la Squadra Azzura.

Avant de performer à Bologne (9e de Serie A) et d'être courtisé par le PSG, Naples ou la Juventus, Thiago Motta n'a pas eu de très bons résultats à Genoa puis à la Spezia. Son exemple est loin d'être le seul. La réussite dans un club dépend beaucoup du contexte. Il ne faut pas s'arrêter aux simples résultats, mais bien analyser le contenu des matchs pour savoir si le profil d'un technicien peut coller aux exigences d'un club. C'est le rôle de la direction sportive de s'atteler à cette tâche difficile qui est d'imaginer l'adéquation entre un entraîneur, un effectif, un club et des supporters.

Qu'importe l'identité du prochain entraîneur de l'OM, attendons d'observer ses premières productions et ses premiers résultats avant de le juger. Il y aura largement assez de matières pour le critiquer ou le féliciter à ce moment-là.