Mercato OM : Marcelino, bonne ou mauvaise idée ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 20/06/2023 à 01:00
Marcelino fait partie des entraîneurs pistés par l'OM d'après de nombreux médias. Son parcours, son palmarès, son style ? Décryptage.
Pablo Longoria et ses équipes travaillent depuis deux semaines sur la succession d'Igor Tudor. Deux noms sont sortis ces dernières heures dans la presse. Il y a le coach de Lille, Paulo Fonseca, mais le dossier est compliqué et presque enterré en raison de la volonté du board des Dogues de conserver leur entraîneur encore sous contrat pour une saison. Il y a aussi et surtout Marcelino. Libre de tout engagement, il a noué une véritable relation de confiance avec Pablo Longoria de par leur passé commun. Un entraîneur qui a soufflé le bon et le moins bon tout au long de sa carrière espagnole. Il se rapprocherait très sérieusement de l'OM.
Ses débuts sont couronnés de succès. Il fait monter tour à tour en première division le Recreativo de Huelva et Saragosse. Puis, il qualifie pour la première fois de son histoire le Racing de Santander pour la Coupe UEFA en terminant 6e de Liga en 2008. Là-bas, il remportera aussi le prix d'entraîneur de l'année en 2007. Son premier vrai échec intervient en 2011-2012, dans son premier club d'envergure, le FC Séville, qui le licencie en février pour cause de mauvais résultats. Il se relance en faisant remonter Villarreal en Liga. Après trois saisons et demie et des résultats probants (4e de Liga et qualifié pour la Ligue des Champions en 2016), il perd son poste à cause d'un problème relationnel.
Un an plus tard, il rebondit à Valence où il restera deux saisons, qualifiant à chaque fois le club pour la C1 de la saison suivante en terminant au quatrième rang. Il gagnera aussi la Coupe du Roi. Sa dernière expérience sur un banc, c'est à l'Athlétic Bilbao. Pour fêter sa nomination en janvier 2021, il remporte quelques jours plus tard la Supercoupe d'Espagne, en battant au passage le Real Madrid et le FC Barcelone ! Il est libre de tout engagement depuis un an.
Il y a quelques jours, nous vous présentions le profil de Marcelino. nous vous proposons ci-dessous de retrouver les informations que nous vous donnions.
Marcelino a pour habitude d'évoluer dans un 4-4-2 à plat, avec pas mal de débordements sur les côtés. L'Espagnol aime aligner deux profils différents en attaque, comme il a pu le faire avec Iñaki Williams et Raul García à Bilbao. Cela tombe bien, en cas de prolongation du Chilien, Alexis Sanchez et Vitinha sont deux joueurs totalement différents (et complémentaires ?). L'entraîneur espagnol sait s'adapter à son adversaire en changeant de système. "Il a une philosophie de jeu plutôt basée sur le contre, avec des transitions offensives huilées, mais il a surtout un bloc très solide, qu’il sait faire évoluer selon le jeu adverse. Il insiste pour relancer de derrière et que les deux milieux axiaux s’écartent et trouvent des angles de passes vers l’avant", nous a confié Anna Carreau, journaliste pour So Foot, spécialisée sur la Liga.
Il s'adapte à ses adversaires
La journaliste ajoute que l'Espagnol "a tendance à vraiment chercher l'équilibre de son bloc", ce qui pourrait l'amener à changer le poste de certains joueurs. Comme Didier Deschamps l'a fait avec Blaise Matuidi, lors de la Coupe du Monde 2018, en le repositionnant milieu gauche. Même si Marcelino reste un proche de Pablo Longoria, sa venue est loin d'être encore actée. On peut se demander si son fort caractère serait compatible avec le board marseillais, qui tente depuis plusieurs années de remettre de l'ordre à Marseille. L'ancien milieu de terrain veut avoir un oeil sur tous les dossiers, sportifs et extra-sportifs, chose qui a pu déranger certains dirigeants. Par exemple, "à Villarreal, il a laissé un mauvais souvenir. Il est accusé d’avoir détruit le club de l’intérieur en ramenant son staff, qui n'était pas forcément au niveau, et en formant des clans", a déclaré Anna Carreau. Un passif qui pourrait lui jouer des tours.