Mercato OM : les ventes, c'est maintenant !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 29/09/2020 à 01:00
Le mercato se termine dans une semaine, et l'OM n'a toujours pas réalisé de ventes.
L'OM doit vendre avant d'acheter, une musique que l'on entend depuis tant d'années et qui se répète cet été. Enfin, pas tout à fait, puisque les recruteurs olympiens ont quand même réussi à s'offrir Luis Henrique pur 12 M€ grâce à une rallonge de Frank McCourt. Mais, l'arrivée du jeune Brésilien (18 ans) ne peut être considérée comme un renfort immédiat, puisqu'il s'agit plutôt de ce que l'on appelle un "prospect" destiné à monter en puissance au fur et à mesure de sa post-formation, même s'il pourra rendre des services dès cette saison. En revanche, en ce qui concerne les véritables renforts opérationnels dont André Villas-Boas a besoin dès maintenant, c'est plutôt le calme plat, à l'image du dossier de l'avant-centre réclamé par le coach portugais. Un statu quo qui s'explique aisément, puisque les ventes espérées par le club depuis la fin de saison dernière n'ont pas été réalisées. On pense évidemment aux dossiers Morgan Sanson, Maxime Lopez, ou encore Bouna Sarr pour lesquels la Premier League et l'Espagne n'ont pas encore bougé, mais aussi aux cas Valère Germain, Kostas Mitroglou, Christopher Rocchia, et même à Nemanja Radonjic pour lequel la porte semble ouverte.
"Les tarifs qu'espérait l'OM pour Sanson et Lopez il y a encore quelques mois n'ont plus rien à voir aujourd'hui"
L'illustration parfaite de ce blocage peut être trouvée avec le dossier Mickaël Cuisance. L'OM et André Villas-Boas faisaient du jeune milieu français du Bayern Munich une véritable piste et avaient même discuté avec les dirigeants bavarois. Mais aujourd'hui, si Cuisance quitte Munich, ce sera plutôt vers Leeds qui a fait une proposition de 20 M€ au Bayern. Logique, car ce dossier dépend en grande partie d'un départ de Sanson ou Lopez, et que ces derniers semblent bien partis pour poursuivre à l'OM. En soi, conserver les deux joueurs n'est pas vraiment un problème, mais cela prouve à quel point l'OM bloque sur l'exercice de la vente. Le club olympien n'est pas le seul, d'ailleurs, puisque ce mercato plombé par le Covid limite aussi les mouvements des concurrents. Lyon, par exemple, habituellement si performant dans ce domaine, galère aussi pour fourguer au juste prix des pointures comme Houssem Aouar, Memphis Depay ou encore Moussa Dembélé. Les clients existent, évidemment, mais à des tarifs qui n'ont plus rien à voir avec ce qui aurait pu se pratiquer il y a un an. "C'est une donnée qu'il faut effectivement prendre en compte, explique au Phocéen un agent français. Les tarifs qu'espérait l'OM pour Sanson et Lopez il y a encore quelques mois n'ont plus rien à voir aujourd'hui. Ceci dit, ces dossiers sont bien distincts. Pour Sanson, les prix évoqués m'ont toujours paru élevés pour un très bon joueur, certes, mais qui n'est pas international et c'est une donnée importante en Premier League. Concernant Lopez, son prix ne peut être que bas, puisqu'il n'a plus qu'un an de contrat et qu'il n'est plus titulaire depuis longtemps maintenant".
En Premier league, on peut quand même dire que lorsque les gros veulent vraiment un joueur, ils mettent encore le prix
Une situation qui dure depuis des mois, mais qui a tout de même tendance à bouger dans cette dernière ligne droite avec des mouvements importants en Espagne et en Angleterre. Au sujet de la Premier League, on peut même dire que lorsque les gros veulent vraiment un joueur, ils peuvent mettre le prix. On pense à City qui vient de s'offrir le défenseur de Benfica Ruben Dias pour plus de 70 M€, et surtout à Chelsea qui vient de débourser 24 M€ (+ 6 de bonus) pour le gardien de Rennes Edouard Mendy. Preuve que lorsque les Anglais veulent un joueur de L1, ils savent encore payer. Côté olympien, ce dernier transfert doit faire réfléchir, d'autant que l'OM s'est adjoint les services de Paul Aldridge pour faire le pont avec la Premier league. Une stratégie qui peine à donner ses fruits pour le moment. "Le cas de Sanson est particulier, on ne peut le comparer avec celui d'Edouard Mendy, explique notre source. Déjà, Chelsea l'observait depuis un an par l'intermédiaire de son coach des gardiens Christophe Lollichon qui le considère comme le meilleur gardien de L1. De plus, son salaire à Rennes était assez bas et le club breton réalise une belle plus-value. Concernant Sanson, il n'est pas certain de trouver mieux que l'OM en terme de standing et de salaire en Angleterre, et l'OM ne ferait pas la même culbute en terme de transfert. C'est un peu la même chose pour Lopez, dans un contexte contractuel différent".
Décharger la masse salariale pourrait permettre à l'OM une dernière opération
Enfin, l'OM peut encore espérer réaliser des économies sans pour autant compter sur des transferts, de quoi augmenter sa capacité financière en fin de mercato. On parle là de joueurs non désirés comme Kostas Mitroglou, que l'OM est prêt à laisser libre, quitte à assurer le delta en terme de salaire. Dans des proportions différentes, cela peut aussi être le cas de Valère Germain ou Nemanja Radonjic, qu'André Villas-Boas serait prêt à voir partir. Mais, contrairement au Grec, ces deux joueurs rendent encore quelques services au coach en ce début de saison. Ceci dit, soustraire leurs salaires des charges du club lui permettrait certainement de réaliser une dernière opération avant le 5 octobre. Avec ces dossiers compliqués et aléatoires, les recruteurs olympiens sont donc suspendus au bon vouloir des clubs étrangers en cette fin de mercato, mais avec une vraie probabilité de rentrer bredouille de cette fin de marché. Pas l'idéal pour un effectif qui a vraiment besoin d'être renforcé...