Mercato OM : les dessous du dossier Belaïli
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 21/12/2021 à 01:00
Focus sur le dossier de Youcef Belaïli, un joueur qui fait rêver certains supporters pour le mercato à venir.
Depuis une grosse semaine, c'est le dossier mercato qui fait beaucoup parler. Une chose est sûre, tout le monde a un avis sur le sujet. L'Algérie vient de remporter la Coupe Arabe 2021, l'équivalent de la Ligue des Nations remportée par les Bleus et un de ses meilleurs atouts se retrouve sur le marché, en la personne de Youcef Belaïli, dans le viseur de l'OM selon les dires de certains. Les débats sur la rumeur Belaïli à l'OM sont depuis ouverts et c'est très partagé, entre ceux qui voient une superbe opportunité à moindre coût pour un joueur qui ne demande qu'à exploser aussi en club à 29 ans et ceux qui se méfient de ces éléments capables de ne briller que sur des évènements ponctuels. Sur la faisabilité du dossier, il y a de suite beaucoup plus de flou.
Célébration fatale
C'est que l'histoire est peu banale. En demi-finale de cette coupe Arabe, l'Algérie affrontait le 15 décembre dernier le Qatar, le Pays organisateur. Le Pays aussi du club de Belaïli, le Qatar SC. Alors que l'arbitre accorde 17 minutes de temps additionnel (!), Belaïli marque le but qui qualifie les Fennecs pour la finale. Galvanisé par le scénario et ce sentiment qu'on ne pouvait pas sortir le pays hôte si facilement, le joueur exulte, plus que de raison, au moment de célébrer. Une attitude qui n'est absolument pas passée au niveau de son employeur, puisque le Qatar SC est le club de la famille régnante. A la manière du Sud-Coréen Ahn, viré en 2002 par son club de Pérouse car il avait éliminé l'Italie du Mondial, Belaïli se retrouverait aujourd'hui sans club. Sauf que selon certaines sources, c'est lui qui aurait payé sa clause pour se retrouver libre. Parce qu'un club lui a déjà assuré qu'il retomberait sur ses pattes avec une belle prime à la signature ? Depuis quelques jours, son nom circule beaucoup en Ligue 1. Parfois un peu dans tous les sens. Il a par exemple été annoncé à Rennes, qui a de très nombreuses solutions à ce poste. A Montpellier, mais apparemment plus pour faire monter les enchères. Et donc à l'OM.
Sur le papier, c'est intéressant, mais...
Au club, la méfiance est de mise. C'est qu'il y a déjà plusieurs personnes qui ont appelé pour vanter les mérites du milieu offensif. Ce qui peut laisser augurer d'un transfert où les intermédiaires (et donc les commissions) sont multiples. Un proche du dossier nous éclaire : "Comme avec de nombreux joueurs, le problème, c'est que c'est son père qui s'occupe de tout. Il fonctionne avec les agents au mandat, à celui qui lui rapportera tel ou tel club. Alors, forcément, ça part dans tous les sens". Pour autant, le dossier a aussi été porté par des agents qui ont toute l'attention de Pablo Longoria. Mais il y a fort à parier que, même sans réseau préférentiel, le président de l'OM se serait penché sur le dossier, au moins pour évaluer les chances de son club : il s'agit d'un élément à 16 passes décisives et 3 buts sur ses 15 dernières sélections avec l'Algérie, qui serait prêt à gagner bien moins que ses 300 000 euros nets du Qatar pour enfin s'imposer en Europe, qui est un milieu offensif pouvant jouer à gauche, là même où Sampaoli demande de l'expérience et que justement, le coach de l'OM a sa méthode pour tirer le meilleur de ces éléments jugés par d'autres compliqués, comme Nasri à Séville. Sur le papier, Belaïli, ce peut être un coup sur le marché, un de ceux que demande Frank McCourt à son équipe dirigeante pour rentabiliser l'affaire. Mais il y a encore beaucoup d'interrogations à lever. Déjà, le joueur est-il vraiment libre ? Si c'est pour refaire "une Lassana Diarra" avec une décision a posteriori du TAS qui altère de facto la motivation du joueur, cela n'en vaut peut-être pas la peine. Il faut de toute façon que l'OM vende avant d'acheter à ce mercato et Belaïli, partant certain pour la CAN, ne sera disponible qu'au mois de février. Alors il faut encore déblayer...