Mercato OM : le calcul de Longoria avec Kolasinac
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 21/01/2022 à 01:00
Si Kolasinac signe à l'OM lors de ce mercato, dans l'esprit de Pablo Longoria, ce n'est pas juste pour remplacer Jordan Amavi. Explications.
Une semaine après la présentation de Cédric Bakambu, Pablo Longoria est revenu en salle de presse pour parler de Sead Kolasinac. Peu importe le rendement du Bosnien, le président de l'OM peut déjà se targuer de savoir vendre un projet. Alors que l'OM ne peut clairement pas jouer à la stratégie du plus offrant vu sa situation économique, le club arrive à attirer un joueur d'Arsenal et un autre convoité par le Barça il y a quelques saisons. Deux internationaux. Surtout, il parvient à les faire venir bien 10 jours avant la fermeture du marché. La performance est surtout là. Les deux joueurs ne viennent pas à Marseille en se disant qu'ils verront bien ce que ça donne : ils choisissent Marseille alors qu'ils auraient pu prendre le temps de faire monter les enchères.
Ce n'est pas Amavi pour Kolasinac
Mais Kolasinac ne vient pas non plus gratuitement jouer pour l'OM. Désireux de se relancer, l'ancien partenaire d'Harit à Schalke a lui aussi accepté de baisser ses émoluments, d'attendre juin prochain pour être réévalué et ainsi passer dans les clous de la DNCG. Reste qu'il gagnait tellement à Arsenal que même avec un super geste de sa part, c'est une entrée importante dans la grille des salaires. Des questions peuvent donc se poser. Pourquoi aller chercher un joueur qui gagnait deux fois le salaire d'Amavi pour prendre sa place dans l'effectif, alors que le même Amavi ne part qu'en prêt avec 40% du salaire pris en charge ? L'équation semble insoluble. Elle ne se pose surtout pas en ces termes dans la tête du président phocéen. Pablo Longoria l'a expliqué, comme vous pouvez le voir en vidéo : "On voulait signer Sead Kolasinac pour anticiper. Il fallait un remplaçant pour Luan Peres, qui s'adapte au style de jeu du coach. Nous sommes ouverts à des départs. J'ai parlé à Alvaro et à son agent. Avec l'arrivée de Kolasinac et le fait que Peres peut jouer défenseur central, on peut travailler ensemble pour trouver des solutions lors de ce mercato". Si Kolasinac vient, c'est pour remplacer Amavi ET Alvaro dans l'effectif. Ce qui, en terme salarial, se comprend de suite bien mieux. Et en terme de logique sportive, cela s'entend aussi : avec Saliba, Luan Peres, Caleta-Car, Balerdi, plus Lirola et Rongier, voire Kamara pour jouer à droite, le secteur défensif devrait être suffisamment pourvu, peu importe la configuration choisie par Sampaoli. Mais en découle une autre vérité sur le mercato de l'OM : la vente de Duje Caleta-Car sur cette fenêtre apparaît comme un peu plus hypothétique, même si cela reste dans les cordes des dirigeants de trouver un remplaçant au Croate au pied levé en cas d'offre conforme aux attentes. Mais il n'y a plus besoin de le pousser à partir, au moins en ce qui concerne le mois de janvier.
Reste à gérer le départ d'Alvaro
La tendance désormais, c'est plus de voir si une offre acceptable arrive pour Boubacar Kamara. Encore une fois, avec Guendouzi, Gerson, Rongier et Pape Gueye qui va rentrer de la CAN sous quinzaine au plus tard, l'OM n'aurait pas en principe un besoin urgent de recruter une sentinelle. On peut être d'accord ou non avec la feuille de route tracée par Longoria, reste à reconnaître que l'ensemble est plutôt cohérent. Et dans un timing intéressant, comme indiqué plus haut. A une exception près donc, le départ d'Alvaro Gonzalez, qui pourrait ne pas l'entendre de cette oreille et faire valoir les droits de son contrat qui court jusqu'en 2024 pour rester à Marseille et se battre afin de retrouver du temps de jeu et son statut de l'année dernière. Kamara et Caleta-car l'ont joué comme ça l'été dernier. Mais le premier savait qu'il pouvait compter sur le coach, qui voulait le faire jouer autant que possible et le second n'a jamais eu de problème avec Sampaoli. A voir donc comment s'exécute la suite du plan...