Alors que l'OM est officiellement en vacances, perspectives sur le mercato hivernal qui arrive.
En gagnant contre Nîmes, l'OM a consolidé comme il le fallait sa place sur le podium. L'Olympique de Marseille va passer les fêtes de Noël au chaud. 38 points à la trêve, c'est autant que l'équipe d'Elie Baup il y a sept ans, le dernier à avoir installé l'équipe marseillaise sur le podium à la fin de l'exercice. C'est autant que Rudi Garcia à Noël 2017, mais l'équipe n'était alors pas sur le podium, ce qui aurait déjà dû être une alerte. Bien sûr, 38 points, c'est toujours trois de moins que l'équipe de Bielsa à mi-parcours. Mais la fin est connue, le champion d'automne qui finit pas sur le podium : personne n'a envie de la revivre. Pour aider, il y aurait même une chance extérieure avec le mercato de janvier.
Refaire le coup de Labrune et Baup ? Impossible
C'est le coup qu'avait réussi Vincent Labrune avec Elie Baup. Prendre au mercato un Alaixys Romao qui avait stabilisé le milieu de terrain, bien plus qu'un Joey Barton, mais aussi deux éléments offensifs, Foued Kadir et Modou Sougou, qui, s'ils ne se sont pas imposés à l'OM, ont eu le mérite de stimuler les autres éléments offensifs avec la concurrence. Mais, pour faire ces trois recrutements, en plus de Brice Samba qui avait signé pour préparer l'avenir, Labrune avait pu vendre Loïc Rémy pour plus de dix millions d'euros en Angleterre mais aussi faire l'économie du salaire de champion de Charles Kaboré, envoyé en Russie. C'est que retrouver la Ligue des champions n'était pas un impératif mais une opportunité à ne pas manquer, alors que l'actionnaire voulait déjà réduire la voilure l'été précédent. Alors, même opération cette saison ? Même sur le papier c'est impossible.
AVB ne croit même pas à un prêt
Toujours dans le viseur du fair-play financier, l'OM est loin de parader lors de cette trêve. L'été dernier, le club avait une marge étroite sur le marché. Le montant des achats ne devait pas être supérieur à celui des ventes. Mais il fallait aussi baisser significativement la masse salariale et cela n'a pas été le cas, malgré les départs de Balotelli, Luiz Gustavo, Rami et Njie, pour parler des éléments les mieux rémunérés. Du coup, il y a un schéma auquel tout le monde pense : celui d'un McCourt séduit par les premiers mois de Villas-Boas à la tête du club qui remet la main au portefeuille pour assurer la qualification en C1, si précieuse pour le business plan du club. Cela nous a été confirmé en interne : ça n'arrivera pas ! Andoni Zubizarreta avait évoqué un renfort en prêt au mercato, cela a été balayé d'une main par André Villas-Boas il y a quelques jours : "Sans départ, on ne fera rien, c'est l'information que j'ai et je pense que ça n'a pas changé. Et moi, je n'ai pas non plus intérêt à ce que ça change trop. Le mercato de janvier est de plus en plus étrange et fonctionne surtout la dernière semaine de janvier. Une chose décisive, ça peut être les joueurs qui ont leurs sélections à l'Euro et qui ne jouent pas trop. Ces joueurs vont vers un prêt, mais je pense que nous sommes hors du marché des prêts."
Dans le projet de l'OM, il n'y a pas de recrue possible
Dès lors, quelles sont les perspectives de l'OM ? Grégory Sertic, qui ne voulait pas s'asseoir sur sa dernière année de contrat l'été dernier, se disant qu'il était toujours possible de convaincre le nouveau staff, s'est fait une raison et a baissé son niveau d'exigence concernant son prochain point de chute. Mais cela ne garantit pas son départ. Saîf Khaoui peut être usé de jouer les sparring-partners. La porte est ouverte, même si son départ n'allègera pas la grille des salaires. Florian Chabrolle serait sur le point de trouver un point de chute en Ligue 2 pour prouver que son match contre Naples en préparation n'était pas un tube de l'été. Mais, même avec ces trois départs mis bout à bout, l'OM ne pourrait pas se permettre un renfort. Ou alors un prêt à moindres frais ce qui en revient à se demander si on peut alors parler véritablement de renfort. Les dirigeants de l'OM veulent rester sur leur ligne directrice, leur philosophie, loin des projets de Lille, de Lyon ou de Monaco : ils ne veulent pas faire des transferts pour faire des transferts. Si un élément signe, il doit être opérationnel immédiatement et apporter une plus-value nette à l'équipe. Les prestations d'Alvaro, Benedetto et Rongier leur donnent raison. Mais ferment de fait les spéculations du mercato d'hiver.
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Au moins du plaisir sur le terrain...
Et cela concerne même les "achats d'anticipation". Au 1er janvier, l'OM peut proposer un contrat pour la saison prochaine à des joueurs qui arrivent en fin de contrat. Mais le club se refuse de vendre d'ores et déjà un projet "Ligue des champions" à des prospects. Pour être complet, le club ne pourra également pas profiter de ce mercato pour "verrouiller" certains éléments, notamment en Ligue 2, les achetant d'ores et déjà pour l'été prochain, histoire d'éviter une inflation des prix dans les derniers mois de la saison. Les perspectives ne sont pas réjouissantes : ce mercato, il y a juste à regarder du côté des départs possibles, de se demander à partir de quel montant on peut se séparer d'un élément de l'effectif. En même temps, le principal, ce n'est pas de parader sur le marché des transferts mais sur le terrain et cette équipe le fait plutôt bien. Il n'y a plus qu'à ce que cela continue jusqu'à la fin de la saison...