Entre l'attente autour de l'identité du futur entraîneur, l'imbroglio concernant les droits TV et l'importance de réduire la masse salariale du club, le mercato de l'OM est actuellement dans le flou.
Après une saison manquée, l'OM doit désormais préparer le prochain exercice 2024/2025. Comme lors de chaque mercato, Pablo Longoria devrait être actif tant dans le sens des arrivées que des départs. Cependant plusieurs facteurs font que le club phocéen navigue dans le brouillard près de 48 heures après le début de la période des transferts.
Un entraîneur et vite !
Depuis plusieurs saisons maintenant, les entraîneurs se succèdent à l'OM. Une tendance que Pablo Longoria souhaite stopper. "Ce que nous recherchons maintenant, c'est de démarrer un cycle, de commencer avec de la stabilité, de commencer avec quelque chose de plus cohérent", analysait le président marseillais après la dernière journée de championnat face au Havre. Ce n'est plus un secret pour personne, Sergio Conceiçao est à l'heure actuelle la piste prioritaire pour succéder à Jean-Louis Gasset sur le banc olympien. Si le board marseillais se montre patient et semble de plus en plus optimiste quant à la signature du technicien portugais, le temps presse. En effet, l'OM doit éviter de répéter l'erreur de la saison dernière. Marcelino, choisi pour remplacer Igor Tudor, avait été officialisé le 23 juin dernier. La suite, tout le monde la connaît : une préparation tronquée et un exercice 2023/2024 en Ligue 1 manqué de A à Z. Comme lors de chaque mercato, il y a un effectif à redessiner et ce sera au futur entraîneur de trancher sur certains joueurs dont l'avenir dans la cité phocéenne est encore bien incertain. C'est le cas par exemple de Jonathan Clauss, qui arrive à 12 mois de la fin de son bail et dont la presse turque fait état de négociations entre Galatasaray et l'international français. Mais sa situation, ainsi que celles d'autres éléments, est pour l'instant bloquée. Du moins pas avant que Conceiçao, ou un autre entraîneur, pose définitivement ses valises à Marseille.
L'incertitude autour des droits TV
Le milliard d'euros souhaité par Vincent Labrune pour les droits TV semble désormais bien loin. Pire encore, à deux mois de la reprise de la Ligue 1, aucun diffuseur n'a encore été trouvé. Une situation qui met dans l'embarras une grande partie des clubs français, dont l'Olympique de Marseille. Les futurs mouvements de la direction marseillaise, notamment dans le sens des arrivées, dépendront de la recette liée aux droits TV, représentant près d'un tiers du budget du club phocéen selon nos confrères de La Provence. À mesure que les jours passent, l'inquiétude grandit. Si l'accord concernant les droits internationaux est déjà ficelé pour un montant estimé à 160 millions d'euros, le dossier le plus préoccupant reste celui de la diffusion du championnat en France. Pour tenter de trouver une alternative, Vincent Labrune, ancien président de l'OM et patron du football français, a soumis l'idée d'ouvrir sa chaîne dédiée à la Ligue 1, comprenant un abonnement de 25 euros par mois. Le seul problème est que cette solution de repli rapporterait 500 millions d'euros, entraînant une baisse de 30% des recettes TV. Comme l'ensemble des clubs français, l'OM va donc rester attentif à l'évolution de cette situation, qui pourrait permettre de véritablement lancer le mercato estival olympien.
Dégraisser la masse salariale et le passage devant la DNCG
Le passage de l'OM devant la DNCG s'annonce comme un tournant lors de ce mercato. Pour rappel, l'hiver dernier, un encadrement de la masse salariale avait été prononcé par le gendarme financier, qui va devoir examiner les comptes du club marseillais. L'instance peut également réguler les transferts, voire prononcer une rétrogradation administrative. Mais du côté de la direction olympienne, ce grand oral ne semble pas inquiéter bien au contraire. Frank McCourt, le propriétaire du club, compte mettre la main à la poche pour combler le déficit selon nos confrères de La Provence. À cela, il faut ajouter les revenus liés au CVC estimés à 90 millions d'euros, puis le parcours en Europa League. Le quotidien régional informe que le board marseillais prévoit de boucler cet exercice 2023-2024 dans des horizons similaires à ceux de l'année précédente (12,7 millions d'euros de pertes).
Pour éviter d'être sanctionné, l'OM va devoir vendre et se séparer de certains gros salaires "Ligue des champions". C'est le cas de Geoffrey Kondogbia et d'Ismaïla Sarr dont les propositions se font encore désirer. Si Pablo Longoria souhaite absolument garder Pierre-Emerick Aubameyang, Chancel Mbemba ou encore Leonardo Balerdi, les joueurs qui feront leur retour de prêt devront se trouver une nouvelle porte de sortie. C'est notamment le cas de Vitinha, bloqué par la concurrence avec Moumbagna et son homologue gabonais. De son côté, l'attaquant portugais souhaiterait rester au Genoa selon les dernières rumeurs. Vous l'aurez compris, avant de se renforcer, l'OM va devoir vendre plusieurs joueurs de son effectif afin de renflouer ses caisses. La non-qualification en coupe d'Europe la saison prochaine est également un véritable échec pour les finances du club. Le club phocéen ne bénéficiera pas des dotations liées à la Ligue des champions (40 millions d'euros), la C3 (25 millions d'euros) ou encore la Ligue Europa Conférence (15 millions d'euros). Ces sommes correspondent à ce que l'OM aurait pu toucher en cas de participation à la phase de poules de chacune de ces compétitions.