Le temps passe, et l'OM n'a toujours pas recruté de latéral gauche lors de ce mercato.
Bientôt deux ans que ça dure, et on a l'impression d'écrire toujours la même chose : l'OM doit impérativement recruter un latéral gauche. À chaque fois, entraîneurs et dirigeants confirment l'évidence et assurent que le poste fait partie des priorités du mercato. Et à chaque fois, on ne voit rien venir. À croire que l'OM ne sait toujours pas sur quel pied danser avec ce dossier. Soit les décideurs considèrent que Jordan Amavi fait toujours partie des meilleurs arrières-gauches français potentiels et que sa mauvaise passe ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir, ou alors, ils sont incapables de mettre la main sur un élément qui mettrait tout le monde d'accord. On ne sait pas pour quelle probabilité pencher, mais les deux cas sont préoccupants. Peut-être même encore plus dans le contexte délicat qui s'annonce pour la saison à venir, où l'on devine facilement que l'OM ne sera pas en mesure d'aligner une équipe suffisamment forte pour se permettre d'afficher une faiblesse à ce poste.
Les matches amicaux ont confirmé ce que l'on pensait d'Amavi
Pour en revenir à Jordan Amavi, les quatre premiers matches amicaux de l'intersaison ont confirmé ce que l'on savait déjà. Le niveau de l'ancien Niçois reste toujours aussi inquiétant, même lors de la victoire face à Bordeaux où il ne faisait pas face à des foudres de guerre. Même placement défectueux, mêmes oublis au marquage, et un apport offensif toujours aussi limité. Évidemment, Amavi n'est pas le seul Olympien à traverser les matches comme une ombre depuis des mois, mais sa constance dans ce registre - qu'il a toujours eu l'honnêteté de reconnaitre, nous pousse à enfoncer le clou. Évidemment, tout n'est pas à jeter avec ce joueur qui fut, on le rappelle, dans les petits papiers de Didier Deschamps il n'y a pas si longtemps. Mais sa lente chute amorcée à Aston Villa suite à sa blessure au genou n'est toujours pas enrayée, et il serait temps d'en tirer les enseignements qui s'imposent.
Un poste où les bons joueurs sont rares et chers
Une fois le constat établi, on peut faire un point sur les rumeurs qui se sont succédé ces derniers mois. De Pedro Rebocho (Guingamp) à Leonardo Koutris (Olympiakos), en passant par Dalbert (Inter), Durmisi (Lazio), Trauco (Flamengo) ou encore Nsoki (PSG), tous ces noms tournent en boucle dans le tableau des transferts de l'OM sans qu'un seul n'ait pu être concrétisé. De quoi se poser des questions, même si le marché des latéraux s'avère l'un des plus compliqués, comme l'explique au Phocéen un ancien recruteur de l'OM : "Il s'agit d'un des postes les plus recherchés, et encore plus à gauche. En Europe, ils ne sont pas si nombreux à être véritablement performants, et on a vu ces derniers temps avec les transferts des deux Mendy (Benjamin et Ferland) que les gros clubs se jetaient dessus à des tarifs impensables il y a encore quelques années. Les joueurs cités à l'OM depuis quelques mois sont de bons joueurs, mais sans plus. Intrinsèquement, ils ne sont pas meilleurs qu'Amavi, c'est une certitude". On veut bien le croire. Mais, entre sa valeur intrinsèque et ce qu'il démontre sur le terrain, Jordan nous prouve match après match qu'il a besoin de changer d'air, ou de faire face à une vraie concurrence. Ce n'est toujours pas le cas, et plus que jamais, il y a urgence !