La stratégie de l'OM pour le mercato de juin
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 06/06/2019 à 07:00
Une semaine après la nomination de Villas-Boas à l'OM, aucune annonce pour le mercato. Faut-il s'inquiéter ?
Niveau timing, tout a plutôt été bien géré. Une semaine seulement après l'annonce du départ de Rudi Garcia, son successeur était présenté en grande pompe. Rien n'étant laissé au hasard, la campagne d'abonnement était lancée dans la foulée. Pas le temps d'énumérer les erreurs de la saison écoulée qu'on est déjà tourné vers la suivante avec envie. Pratique. En même temps, Jacques-Henri Eyraud pour son premier bilan, sur RMC Sport, amorçait un mea culpa en évoquant une saison ratée dès son entame : "Il y a une préparation qui n'a pas été réussie et les préparations ont un rôle très important. On a trop parlé de cette finale de la Ligue Europa aussi, on l'a eu trop en tête et on s'est cru plus fort que ce que l'on était. C'est dans la façon dont ces garçons ont été accompagnés en début de saison que j'ai des regrets. Quand la saison démarre mal, on a tous du mal à sortir la tête de l'eau". Le meilleur moyen de s'excuser, c'est de ne plus refaire, donc là, on ne néglige aucun détail. Top. Sauf que depuis, plus rien ou presque. Une déclaration peu réjouissante d'André Villas-Boas sur le mercato : "En raison du fair-play financier, le marché sera court et petit et nous devrons utiliser au maximum les jeunes que nous avons". Pas si éloigné de son annonce initiale que vous pouvez retrouver en vidéo.
Communication prudente, mais nécessaire
Alors évidemment, il ne faut pas prendre cette phrase au pied de la lettre. Si le nouvel entraîneur de l'OM annonce qu'il va vouloir recruter tous azimuts, les prix vont flamber. Autant courber l'échine, tout du moins publiquement, en évoquant le fair-play financier, rien de mieux pour négocier. Très intelligent, également, d'envoyer un signal aux jeunes. Alors que les discussions sont lancées avec les plus grands espoirs du centre (Chabrolle, Aké, Lihadji) et que d'autres talents sont convoités (Dia, N.Ahmed), il n'est pas plus mal que le coach portugais ne se fende pas d'un "les jeunes seront du premier stage mais après basta, on va faire le recrutement avec Zubizarreta et Jorge Mendes". Mais dans les faits ? L'OM avance-t-il efficacement dans l'ombre comme pour la succession de Rudi Garcia ? Pour l'instant, rien ne permet de l'affirmer. La situation de tous les entraîneurs de la formation en fin de contrat n'a par exemple toujours pas été tranchée. Et en ce qui concerne le mercato, même si le passage devant la DNCG s'est passé sans encombre, là encore, il n'y a pas eu de communication sur le sujet. Et pour cause. Afficher que l'on doit vendre avant d'acheter, c'est l'assurance de voir des clubs intéressés par certains joueurs faire des offres à minima, forts de pouvoir jouer la montre.
Maxime Lopez, le dossier clé
Mais c'est pourtant bien ce qu'il se profile pour ce mois de juin. Selon nos informations, la priorité, avant de recruter, même s'il y a, comme Pedro Rebocho, des opportunités de mercato, c'est de faire une bonne vente, au moins. Pourquoi ? Parce que le départ de Florian Thauvin, considéré comme acquis à la mi-saison, ne coule plus forcément de source pour le moment et que les sommes imaginées il y a quelques mois pour son départ ne sont plus d'actualité. Aujourd'hui, le Phocéen le plus proche d'un départ, c'est Maxime Lopez, convoité par le FC Séville. Les contacts avec le club espagnol sont établis depuis plusieurs mois. Il faut désormais attendre de voir ce qu'en pense le nouvel entraîneur sévillan, Julen Lopetegui. C'est en fonction de ce transfert, s'il a lieu, et du montant récolté, que le club décidera de la suite des opérations, car cela pourrait bien changer les plans d'un point de vue des départs mais aussi des arrivées... Attention donc à ne pas perdre trop de temps.