Il le confiait lors d'une récente interview à So Foot : Mamadou Niang reste un supporter de l'OM, il regarde tous les matchs, au stade ou sur son canapé. "Il y a des actions qui me font sursauter, d'autres qui m'énervent. Mais comme j'ai été joueur, je le prends différemment. C'est difficile de supporter toute cette pression. Il suffit qu'un ou deux joueurs aient les jambes lourdes sur le terrain pour que ça dérègle la machine. Si tout le monde n'est pas à 100%, c'est difficile même contre une Ligue 2 en Coupe de France". Libre de tout contrat, l'attaquant qui vient de fêter ses 36 ans n'a pas encore pris sa retraite :"J'ai encore cette envie de jouer au football, bien sûr. Maintenant, je ne veux pas signer pour signer. Je veux un bon challenge, une proposition qui va me faire prendre du plaisir. Ce n'est plus une question d'argent, c'est de prendre du plaisir avec ses coéquipiers, en donner aux supporters. J'attends que ça se présente".
De quoi forcément créer le débat sur un éventuel retour à l'OM. C'était d'ailleurs le cas lors d'un Talk Show fin septembre, après un nul à Toulouse. L'attaquant, qui a déjà marqué 100 buts dans le club phocéen, peut venir en qualité de joker et ne semble pas vouloir en faire une affaire financière. Mais l'affaire ne semble pas faire rêver. C'est que Niang sort d'une saison difficile à Arles-Avignon : 13 titularisations pour 2 buts et une dernière place au classement. Relégué, le club présidé par Marcel Salerno a tout simplement disparu de la carte du football français, mis en faillite. "On aurait pu mettre Ibrahimovic à la place de Niang, ça aurait été la même, nous informe un membre du staff vauclusien la saison passée. Ce club marchait à l'envers. Regardez Zebina. Un joueur passé par la Juve, la Roma, qui était revenu en France et qui avait été bon dans un petit club, à Brest. Une fois ici, il a préféré partir au Pôle Emploi que de rester. C'est vous dire... Niang, il devait tout faire, ce n'était pas évident pour lui".
A Marseille, Niang aurait une mission plus simple, plus cadrée : apporter son expérience à une attaque qui en manque cruellement. Pousser Michy Batshuayi à donner le meilleur de lui-même. Pas convaincus par l'arrivée de Niang en joker, les intervenants sur le plateau reconnaissaient tout de même que son apport dans le dernier quart d'heure pouvait s'avérer utile. Depuis, l'OM a disputé trois matchs où seul Batshuayi a marqué. Sur penalty contre Angers et au Parc des Princes alors qu'Ocampos, Cabella, Barrada ou Nkoudou se sont montrés maladroits face au but. De quoi changer de position vis-à-vis de "Mamade" ?