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Et maintenant, place au "projet Bastia" !

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 26/07/2016 à 07:00

Et maintenant, place au "projet Bastia" !Et maintenant, place au "projet Bastia" !

Ce qu'était vraiment le projet Dortmund

Il y a trois ans, Vincent Labrune annonçait en grande pompe son plan pour l'Olympique de Marseille à l'issue d'une saison bouclée à la deuxième place. Le fameux "projet Dortmund". La formule a fait mouche, trop, car elle s'est vite retournée contre le président de l'OM. Supporters et médias s'en sont ensuite donnés à coeur joie en évoquant le nom du club allemand pour mieux se moquer de l'action de l'homme fort phocéen. Toutes les actions du club ou presque y ont été collées, au point qu'il soit aujourd'hui associé à la simple action du "trading joueur" soit acheter des jeunes talents pour mieux les revendre en Angleterre par la suite. Il faut rendre justice à l'ancien homme de confiance de Margarita, son projet était à la base sportif. Et plus que bien pensé. En effet, l'OM était alors dans une situation étrange : deuxième du championnat, l'équipe d'Elie Baup ne pouvait pas rêver à faire mieux la saison d'après. Car le PSG, avec les moyens qataris, n'est déjà plus dans les mêmes sphères. Pour preuve, quelques jours plus tard, les dirigeants parisiens font tomber le record des transferts français en se payant Edison Cavani pour plus de 65 millions d'euros. Mais il va aussi falloir faire avec Monaco, et ses nouveaux propriétaires russes. L'ASM a beau n'être que promu, elle se paie Falcao, James Rodriguez et Joao Moutinho. Du coup, Labrune a la parade. Et un exemple : Dortmund. Le club de la Ruhr tient la dragée haute en Bundesliga au Bayern Munich, qui a une fortune bien plus grande. Pour se faire, le club au mur jaune s'est appuyé sur une bande de joueurs qu'il a fait évoluer ensemble pendant plusieurs saisons. Les copains se transcendent une fois sur le terrain, et pour le reste de l'Europe, Götze, Lewandowski, Kagawa ou encore Sahin se montrent perpétuellement sous leurs meilleurs visages. Pour Labrune, à Marseille, associer sans plus tarder Mendy, Imbula, Lemina et Thauvin, en attendant que Samba succède à Mandanda dans les cages, cela peut aussi permettre de jouer les premiers rôles. Voilà pour l'idée sportive. La limite se constate vite : les joueurs français n'ont pas la mentalité de travail et d'humilité de leurs homologues allemands. Surtout, Elie Baup a beau avoir une casquette, il a du mal à les fédérer comme Jurgen Klopp peut le faire en Allemagne. Il faut dire que le coach allemand n'a pas à subir les remontrances de son directeur sportif devant tout son groupe à la mi-temps d'un match, comme cela s'est passé en plein OM-PSG pour Baup... Labrune retente sa chance l'année suivante en intégrant Batshuayi, Doria et Alessandrini, également dans le profil, à l'équipe et surtout en engageant comme dans la Ruhr un coach gourou : Marcelo Bielsa. Mais les jeunes pousses olympiennes ne suivront pas non plus l'Argentin les yeux fermés, imitant leur président, ce qui conduira au départ rocambolesque que tout le monde connaît. 

Et le projet Bastia alors ?

Techniquement, le "projet Dortmund" est donc mort depuis un an, car Michel a signé dans une toute autre optique avec Doyen Sports, alors que Imbula, Thauvin et Lemina seront cédés à l'intersaison. Mais le nom est resté, peut-être parce qu'aucun nom n'a été donné à la nouvelle orientation politique du club en ce qui concerne les transferts. Forcément, vu le succès de la communication précédente... Pourtant, à bien y regarder, la politique de l'OM ressemble à s'y méprendre à celle d'un autre club de Ligue 1 au début des années 2000 : le Sporting Club de Bastia. Ce n'est absolument pas une injure. En tout cas pas pour eux. Le club insulaire, qui devait faire avec un des plus petits budgets de la division, jouait de la débrouille comme personne avec un triptyque rodé : les prêts, les joueurs en fin de contrat, et les opportunités de marché. Sur quelques saisons, le club corse se fait prêter des joueurs français qui n'ont plus leur place en Premier League, comme Alou Diarra ou Lilian Laslandes, d'autres de la part des clubs de Ligue 1, pour les relancer, comme Sébastien Piocelle ou Tony Vairelles, des joueurs en fin de contrat, comme Bernard Lambourde ou Florian Maurice et des opportunités comme par exemple Pascal Chimbonda lorsqu'il connaît la relégation avec Le Havre. Une situation finalement bien similaire à ce que connaît l'OM à l'intersaison avec Bedimo, Sakai, Khaoui, Hubocan, Gomis, Thauvin ou encore Manquillo. Bastia avait même recruté le Zinédine Machach de l'époque, Nicolas Dieuze, alors grand espoir au milieu à Toulouse. Pour quels résultats ? Des places au milieu de tableau en championnat, et une finale de coupe de France en 2002. L'année suivante, le club est tout de même dans la course à l'Europe jusqu'au mois de mars. De quoi se remettre les idées en place, lorsqu'on est supporter olympien, et donc toujours un peu optimiste de nature.

> En vidéo le dernier Mercatalk, avec les dossiers chauds de l'OM actuellement. De quoi se dire qu'effectivement, le club phocéen est désormais plus proche de Bastia que de Dortmund dans l'approche du marché des transferts.