Des départs, oui, mais qui et comment ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 31/12/2018 à 07:00
Le dégraissage à l'OM. Une vieille rengaine qui revient lors de chaque mercato depuis des années. En clair, s'il y a des besoins, il doit y avoir d'abord des départs afin d'alléger une masse salariale colossale, qui a considérablement augmenté ces deux dernières années. La chanson est connue, mais on n'a pas encore trouvé de remède miracle, l'OM faisant partie de ces clubs qui surpayent leurs joueurs dans des proportions parfois hallucinantes. Logiquement, on n'imagine pas ces derniers accepter de diminuer leur salaire par trois ou quatre pour aller chercher du temps de jeu ailleurs.
Une fois le constat fait, il faut tout de même trouver des solutions, et c'est certainement ce que doivent tenter de faire les dirigeants olympiens. Il faut dire que les cas sont nombreux. Sans trop risquer de se tromper, on peut citer dans le désordre Aymen Abdennour, Grégory Sertic, Tomas Hubocan, Kostas Mitroglou, et dans une moindre mesure Clinton Njie et Valère Germain. Pour le premier cité, soyons clair : on voit mal le Tunisien ne pas aller au bout de son prêt de deux ans et des 3 M€ annuels qui vont avec. Y compris sans jouer, une activité qu'il avait déjà démarrée à Valence avec succès. De plus, si le joueur n'est pas contre le fait d'aller voir ailleurs, ses agents n'entendent absolument pas le faire bouger de sa préretraite dorée.
Les cas Sertic et Hubocan sont un peu différents, mais le point d'achoppement est le même. Le premier dispose de pistes dans des clubs de bas de tableaux de L1 et est ouvert à un départ. Même chose pour le Slovaque, mais leurs salaires (proches de 2 M€ annuels) feront fuir tout prétendant, à moins que l'OM n'accepte de prendre en charge la moitié, voire les deux tiers. Idem en cas de transferts : l'OM devra payer pour les voir partir. Il y a aussi le dilemme des attaquants Germain et Mitroglou. Deux supposés buteurs avec les salaires qui vont avec, mais pas les buts. L'OM croise les doigts en rêvant de propositions, quitte à perdre ses deux pointes d'un coup, mais là encore se dresse la barrière des salaires disproportionnés. Deux cas toutefois légèrement différents selon le journaliste de L'Equipe Mathieu Grégoire : "Pour Germain, j'y crois, parce qu'il est réellement touché par la situation, contrairement à Mitroglou qui a l'air de s'en moquer complètement et est prêt à faire six mois de plus comme ça. En revanche, si Germain trouve un club qui l'intéresse, il étudiera le dossier, mais encore une fois, il faudra trouver une solution pour son salaire". En clair, le prix du dégraissage pourrait s'avérer supérieur aux économies réalisées, ou presque.
Restent des cas moins pressants. On pense à Clinton Njie, loin d'être une réussite lui aussi, mais qui présente un profil un peu différent en évoluant à plusieurs postes. Il dispose lui aussi d'un salaire considérable (2,2 M€), mais son nom est moins évoqué dans la rubrique départs. Parce qu'il n'a aucune proposition ? Possible. Enfin, il y a le jeune Christopher Rocchia qui n'entre pas dans la rubrique dégraissage, mais qui pourrait aller voir ailleurs cet hiver. "Garcia l'avait retenu l'été dernier car il pensait en avoir besoin, explique Mathieu Grégoire, mais il va y avoir des discussions avec ses représentants pour un prêt en janvier". Au total, six joueurs que l'OM rêve de voir partir et un septième qui pourrait aller s'aguerrir à l'étage inférieur. Reste à attendre fin janvier pour évaluer le talent des dégraisseurs olympiens