Le directeur sportif évoque la fuite annoncée des cadres pour la prochaine intersaison. Et il ne ménage pas forcément ses joueurs.
Steve Mandanda, Nicolas Nkoulou, André Ayew, Mathieu Valbuena, voire André-Pierre Gignac. Avec les départs annoncés de certains cadres l'été prochain, d'autant plus s'il n'y a pas de qualification européenne en fin de saison, l'OM pourrait perdre toute sa colonne vertébrale. Mais fort de son expérience, José Anigo refuse de céder à la panique. Dans un entretien accordé à SportMag, le directeur sportif commence à avoir l'habitude de ces exodes annoncés : "Cet été, on devait perdre beaucoup de monde et on a finalement gardé la totalité de nos cadres, les Nkoulou, Mandanda, Valbuena. Alors, certainement qu'au mois de juin, il y aura des départs, mais peut-être pas autant que ce que l'on veut bien le prédire. Parce qu'il faut se mettre à la place des clubs aujourd'hui, il y a des joueurs chez nous qui ont trente ans, ils seront invendables deux ou trois ans plus tard. Beaucoup de clubs réfléchissent. Cela réduira les possibilités."
Ces dernières semaines, Anigo n'a pas caché qu'il souhaitait voir Mathieu Valbuena poursuivre à l'OM, quitte à faire une carrière à la Maldini, comme vous pouvez le voir sur Le Phocéen TV : "Je trouve que quand un joueur a une longévité dans un club, ce qui existe très peu, c'est une belle histoire. Il faudrait que certains joueurs prennent conscience que faire un tel parcours, c'est parfois plus intéressant que d'aller se valoriser dans certains pays où on peut très vite tomber dans l'oubli. On croit que l'herbe est plus verte ailleurs, alors que ce n'est pas forcément vrai."
Pour Anigo, il ne faudra donc pas se tromper durant l'été 2014, car garder tout le monde ne serait pas non plus une bonne idée. Pour autant, l'homme fort du sportif n'est pas d'accord avec ceux qui pensent que Nicolas Nkoulou, par exemple, aurait peut-être dû partir l'été dernier : "Quand c'est l'année de trop, on ne le sait qu'après. Mais quand on a démarré la saison, tout le monde était d'accord pour dire qu'il fallait les garder."
L'interview intégrale de José Anigo est à retrouver dans le numéro de mars de SportMag en cliquant ici. |