Julien Fournier, directeur sportif de l'OGC Nice, confie que Morgan Sanson aurait pu rejoindre Nice lors de l'été 2017. Sauf que, l'OM a bouclé sa venue lors du mercato d'hiver précédent. Pour rappel, le milieu de terrain international espoirs est la toute première recrue de l'ère McCourt à l'OM. Lyon avait également entrepris des démarches pour le recruter à l'intersaison suivante, alors que l'AS Roma n'était pas contre le récupérer au mois de janvier, mais plus dans un rôle de remplaçant dans un premier temps (c'est le lyonnais Clément Grenier qui a finalement été choisi).
De son côté, le Gym a recruté 4 joueurs au poste de Morgan Sanson lors de ce fameux mercato d'été 2017 : Pierre Lees-Melou (Dijon), Nempalys Mendy (prêté par Leicester), Jean-Victor Makengo (Caen) et Adrien Tameze (Valenciennes). Des joueurs d'un standing bien moindre que celui qu'avait déjà Sanson avant de signer à Marseille pour plus de 10 millions d'euros. Lors de sa première rencontre avec les dirigeants niçois, Jacques-Henri Eyraud n'avait pas manqué de rappeler, preuves à l'appui, que les règles de fair-play entre les deux clubs pour le débauchage d'adolescents apprentis footballeurs n'avaient pas été respectées.
Les relations entre les deux clubs ne sont pas au beau fixe. Pour Julien Fournier, cela fait un moment. Numéro 3 du club lorsque Pape Diouf en était le président, il est également parti en 2009 à la démission de celui-ci. Revenu en poste à Nice en 2011, Fournier avait vu José Anigo essayer d'en venir aux mains avec lui avant le dernier Nice-OM au stade du Ray, au printemps 2013. Celui qui était alors directeur sportif de l'OM reprochait à son ancien associé de lui faire mauvaise presse dans les rédactions. L'équipe dirigeante a beau avoir changé, les relations avec le board niçois ne se sont améliorées pour autant. Cet été, le cas Balotelli et la communication azuréenne a fait grincer quelques dents à la Commanderie. Que ce soit la phrase de Jean-Pierre Rivère au micro de Canal+ ("Je communiquerai le chiffre plus tard, on comprendra pourquoi on ne peut pas se mettre d’accord sur ce chiffre") ou le communiqué du club niçois pour annoncer que l'Italien reste au club, mentionnant "un autre club du sud de la France". Dans une interview parue ce mercredi dans La Provence, Andoni Zubizarreta ne fait rien pour évacuer la tension : "On préfère travailler dans la discrétion. Après, chacun raconte l'histoire comme il veut. Rivère pense que c'est la meilleure façon de défendre son club. Et puis, même si tu n'arrives pas à conclure un accord, il faut savoir bien finir un dossier".