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Ce qui cloche dans les transferts de l'OM

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 19/11/2014 à 07:00

Ce qui cloche dans les transferts de l'OMCe qui cloche dans les transferts de l'OM

Quatre transferts effectués à l'OM seraient dans le collimateur de la justice. Pourquoi eux ?

Si le ciel est tombé hier mardi sur la tête des dirigeants de l'OM, récents ou actuels, c'est parce que "les enquêteurs veulent passer au crible la gestion passée et présente du club et des transferts présumés litigieux" comme l'a confié une voix du club à l'AFP. Quatre transferts attirent tout particulièrement l'attention des enquêteurs : ceux de Gignac, Diawara, Nasri et Drogba. Rien de neuf dans le microcosme marseillais.

André-Pierre Gignac

Le transfert d'André-Pierre Gignac, en août 2010, a déjà fait l'objet d'une saisie au siège de l'OM au début de l'année 2013, dans le cadre d'une instruction des juges Thierry Azéma et Christophe Perruaux, une information judiciaire contre X pour "extorsions de fonds, blanchiment et associations de malfaiteurs". Etaient dans le collimateur des retrocomissions qu'auraient touché Ange-Toussaint Federici, figure du grand banditisme corse via Christophe D'Amico, personne bien connu de la nuit aixoise mais aussi premier agent de Gignac à ses 14 ans. "D'Amico sert de passerelle entre des individus connus du banditisme corso-marseillais et le monde du football, on le retrouve de près ou de loin sur les transferts de plusieurs joueurs pour les clubs de Bastia, d'Evian et de l'OM" avait confié alors une source proche du dossier au Parisien.

Souleymane Diawara

Souleymane Diawara a lui été transféré à Marseille en juillet 2009. Ce n'est pas son conseiller, qui avait alors des problèmes concernant la validité de sa licence d'agent qui a négocié le transfert mais Jean-Luc Barresi, un autre agent, qui a négocié son contrat et touché une commission. "L'OM voulait Diawara, j'avais l'information et je connaissais son représentant. J'ai passé un contrat commercial en bonne et due forme avec lui, et j'ai touché 25% de sa commission" s'est défendu Barresi, toujours dans le Parisien.

Samir Nasri

Samir Nasri a été transféré de l'OM à Arsenal en juin 2008, quelques mois après avoir signé un nouveau contrat avec son club formateur, pour 16 millions d'euros. Officiellement pour permettre à son club de coeur de récupérer une indemnité à son départ. Sur écoute téléphonique au début de l'année 2013, José Anigo évoque ce transfert avec un agent marseillais. Les extraits diffusés sur RMC parlent d'eux-mêmes : "Quand on vend Nasri 16 millions, je ne m’explique pas tellement comment il reste 10 millions dans les caisses du club. Il va se passer que peut-être la justice va tout simplement regarder le transfert de Nasri et où ils sont passés ces 6 millions. Peut-être que Pape Diouf il les a pas mis dans sa poche, mais on peut considérer que le père de Nasri, qui n’est pas agent, il n’a pas le droit d’en toucher une partie. On peut considérer que Bernès (Jean-Pierre Bernès, agent de Nasri) en a mis une partie. On peut considérer que peut-être quelqu’un en a rétrocédé à un autre". Une accusation qui avait amené Pape Diouf à se défendre sur Le Phoceen : "Il faut savoir que lorsque nous avons fait le contrat de Nasri, alors que nous pouvions être victimes de l'arrêt Webster qui pouvait voir le joueur partir pour une toute petite indemnité de compensation, il fallait jouer au plus serré pour le retenir. Mais la transaction de l'OM à Arsenal a été faîte complètement sous l'aval du conseil de surveillance, dont le président était le président actuel de l'Olympique de Marseille. Donc s’il y a faute, elle est collective. Mais je tiens à dire qu'il n'y en a pas, ni sur le plan de la légalité, ni sur le plan de la moralité".

Didier Drogba

Enfin, le transfert de Didier Drogba interpelle par l'écart des sommes annoncés à l'achat par Chelsea (37,5 millions d'euros) et à la vente par Marseille (34 millions). Invité une première fois sur le plateau du Talk Show en février 2012, Pape Diouf s'en était expliqué : "On ne connaissait pas trop à l'époque Abramovitch, cet oligarque russe, et je ne savais pas si nous allions toucher notre argent. J'ai négocié avec Peter Kenyon et nous sommes arrivés à cet accord à 34 millions si la somme était versée immédiatement". Une version corroboré par un dirigeant de l'OM sous couvert de l'anonymat sur RMC : "Les flics ne comprennent pas pourquoi un transfert annoncé à 36 millions s’est terminé avec 33 millions seulement dans les caisses. C’est simple, ce n’est pas que 3 millions ont disparu dans la nature, c’est juste que Chelsea, qui n’était pas aussi solide financièrement que maintenant, a finalement décidé de nous payer en une seule fois, et du coup on leur a accordé un rabais de 3 millions". 

Des éléments nouveaux vont peut-être apparaître avec cette enquête de grande envergure.