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Mercato

Carlos Bacca, pourquoi ça va pas

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 14/08/2017 à 07:00

Carlos Bacca, pourquoi ça va pasCarlos Bacca, pourquoi ça va pas

Dur de convaincre

A la fin du match contre Nantes, Rudi Garcia a dû à nouveau parler de mercato. Il le savait, il s'est prêté au jeu avec une expression qui pourrait passer pour de la provocation : "Si vous avez une liste, on est preneur". Dans l'assistance, le nom d'Arkadiusz Milik a immédiatement fusé. Et là, Garcia décrit l'international polonais comme pour bien faire comprendre qu'il est dans son viseur, qu'il y a pensé. Mais finit sa tirade en expliquant que le joueur a un match de Ligue des champions, un barrage pour être précis, à disputer dans quelques jours contre Nice. Le problème est posé en filigrane : si les Napolitains se font sortir par la bande à Lucien Favre, bon, il va peut-être y avoir une ouverture pour le convaincre. Mais dans l'hypothèse où le dernier troisième de Série A faisait respecter la logique sportive, l'ancien attaquant de l'Ajax n'aurait que faire d'un challenge en Europa League. C'est tout le problème dans la quête du grand attaquant à ce mercato. L'ambition est de mise mais peut-être plus chez les porteurs du projet que chez ceux qui sont censés venir l'incarner. Pour certains dossiers, difficile de jeter la pierre à Andoni Zubizarreta et son pouvoir de persuasion. Pour certains attaquants, ceux qui jouent en Liga ou en Premier League, rejoindre la Ligue 1, c'est comme s'enterrer en Chine ou en Turquie. C'est pourquoi certains ont d'ailleurs choisi cette dernière destination, tant qu'à faire, autant opter pour la meilleure fiscalité possible. Mais le plaidoyer ne tient qu'en partie. Parce que dans le lot des attaquants pistés, il y en a un qui est prêt à venir et qui ne demande pas à ce que l'on mette des clauses spéciales dans son contrat pour pouvoir repartir dans quelques mois seulement : il s'appelle Carlos Bacca. 

Bacca veut venir !

Au mois de janvier dernier, lorsque les paroles de Frank McCourt sur son envie de recruter un grand attaquant étaient sorties dans la presse, la liste des attaquants disponibles et disposés à rejoindre l'OM comportait surtout des attaquants de Série A. Avec Mario Mandzukic, Carlos Bacca semblait alors être une des plus belles opportunités. Mais il fallait encore attendre qu'un scénario favorable se dessine en fin de saison. Ça n'a pas marché pour le Croate, qui malgré la concurrence féroce de l'effectif de la Vieille Dame, s'est trouvé une place de titulaire à gauche dans le système d'Allegri. Mais ça a marché pour le Colombien en Lombardie. Racheté, le club milanais allait prendre du très très gros en attaque et Bacca se retrouverait sur le carreau, étant alors en position de considérer l'offre marseillaise. Cet été, Montella, qui joue avec une pointe, a pu recruter André Silva. Et il attend encore Aubameyang, Kalinic ou Belotti. Bacca n'apparaît plus sur les feuilles de match. Mais c'est à croire que les dirigeants phocéens sont fans du "fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis", car, Bacca ne semble plus vraiment leur plaire. Le joueur a fait savoir que le challenge l'intéressait et que c'était son option prioritaire. La concurrence de Séville dans ce dossier est entretenue par une partie de son entourage qui cherche à mettre la pression via la presse andalouse. Mais dans l'esprit du joueur, le challenge olympien est plus sérieux. La réciproque n'est pas encore vraie. Rudi Garcia ne serait pas convaincu, trouvant que celui qui a aussi joué à Bruges ne participe pas assez au jeu pour rentrer dans son système. Il y a peut-être aussi un problème avec le statut d'un joueur qui s'attend à être indiscutable et qui risque de tomber sur un os avec Valère Germain. Alors que le mercato venait tout juste d'ouvrir ses portes, Kid Francescoli avait déclaré sur le plateau du Mercatalk : "Tant que Carlos Bacca n'a pas signé ailleurs, on ne peut pas dire que le mercato de l'OM est raté". Même si le sens a peut-être changé en cours de route, il ne croyait pas si bien dire.