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Beaucoup d'argent pour Dimitri Payet ? Et alors ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 17/01/2017 à 07:00

Beaucoup d'argent pour Dimitri Payet ? Et alors ?Beaucoup d'argent pour Dimitri Payet ? Et alors ?

Les négociations battent actuellement leur plein entre West Ham et l'OM pour l'acquisition de Dimitri Payet. Chaque camp y va de son coup de bluff pour être le grand gagnant de cette partie de poker. Selon les interlocuteurs les réunions se passent bien, mal, traînent en longueur ou sont plus courtes qu'un épisode de Bref. Difficile de démêler le vrai du faux. C'est que Jacques-Henri Eyraud a la pression sur ce dossier. Après avoir bien négocié l'arrivée de l'entraîneur et du directeur sportif, il faut désormais envoyer les bons signaux pour la première recrue de l'OM Champions Project. Soit un joueur suffisamment prestigieux pour donner envie aux autres de venir mais pas une danseuse payée à prix d'or pour dire à l'Europe entière qu'il y a un nouveau pigeon en Ligue 1. 

Du plaisir à la revente ou sur le terrain ?

Ce titre peu honorifique, ils sont nombreux à carrément en avoir peur à Marseille. Après avoir demandé pendant des années à Margarita Louis-Dreyfus d'investir ou de s'en aller, pour être poli, une grosse partie des supporters phocéens font la moue devant un recrutement de Dimitri Payet qui pourrait coûter 40 millions d'euros. Comme si une application était disponible pour comprendre rapidement les astuces du métier d'expert comptable, chacun y va de son commentaire négatif sur un transfert qui ne serait pas assez rentable, évoquant les possibilités de revente. Pourquoi pas le taux d'amortissement annuel tant qu'on y est ? Que les consultants les plus influents dans le paysage médiatique français se mettent à douter de l'intérêt de recruter un élément qui était pourtant dans la liste des 30 nommés pour le Ballon d'Or (ce qui n'est pourtant le cas d'aucun joueur évoluant actuellement en France), ce n'est pas surprenant. Mais que le scepticisme viennent également du camp phocéen, ce n'est pas forcément quelque chose auquel on pouvait s'attendre. Depuis sa retraite dorée, Vincent Labrune doit bien rigoler, sans doute satisfait d'être ainsi rentré dans le cerveau de ceux qui juraient sûrement le détester il y a encore quelques mois. Car pour certains supporters, il semble désormais plus important de savoir combien un élément sera revendu dans quelques années plutôt que de savoir quelles émotions il sera capable de donner sur la pelouse du Vélodrome. 

Ce qui coûte cher, c'est de ne pas prendre de risques

Si ça se trouve, recruter Payet lors de ce mercato, c'est une énorme erreur. En l'enrôlant, les dirigeants olympiens passeront peut-être à côté de meilleures opportunités, ou le joueur n'aura pas le même rendement que sous Marcelo Bielsa. C'est possible, tout est possible dans le football. Mais ça, on ne le saura qu'après, c'est aussi ce qui fait le charme de ce sport. On dit souvent qu'il faut siffler un joueur à la fin d'un match, pas alors qu'il n'est même pas entré en jeu. Pourquoi ne pourrait-il pas en être de même pour un dirigeant ? Surtout, lorsqu'on se penche sur l'histoire de l'OM, ce sont davantage des choix dits "de raison" qui ont coûté cher au club. En 2001 par exemple, alors que Mario Jardel tarde à s'engager définitivement avec le club marseillais, c'est Robert Louis-Dreyfus en personne qui met fin aux négociations. "Je vais peut-être passer pour un idiot s'il marque encore 40 buts et que nous, nous n'avons toujours pas résolu nos problèmes offensifs, mais je n'ai pas aimé le voir demander une rallonge alors qu'il n'était toujours pas venu à Marseille" se justifie-t-il alors. L'OM passera une nouvelle saison loin des sommets alors que Jardel, qui passera la barre des 40 buts, fera le doublé avec le Sporting Portugal. Dix ans plus tard, c'est Vincent Labrune, fraîchement président, qui refuse de céder à la surenchère de l'agent d'Amauri le dernier jour du mercato, demandant à André-Pierre Gignac, qui devait signer en Angleterre, de rentrer à Marseille. Une décision qui discrédite alors totalement Didier Deschamps, ce que l'actuel sélectionneur de l'équipe de France n'appréciera guère. A l'inverse, Jean-Michel Aulas doit encore se féliciter d'avoir pris des risques en 1999 lorsqu'il lança son nouveau projet pour Lyon avec l'appui de Pathé. Il avait alors choisi d'investir 18 millions d'euros sur Sonny Anderson, alors remplaçant au Barça. Une petite folie pour ses conseillers, qui trouvaient alors plus raisonnable de miser le tiers de cette somme sur un autre attaquant, qui évoluait alors à Everton. Un certain Ibrahima Bakayoko...