Balotelli : Raiola joue sur du velours

Âgé seulement de 27 ans, Mario Balotelli figure depuis longtemps parmi le gotha des attaquants stars de la planète football, même si personne n'ignore sa capacité à se mettre en veille du jour au lendemain et à n'en faire qu'à sa tête. Les deux Milan, City et Liverpool en ont parfois fait les frais, on pense notamment aux Reds qui ont beaucoup investi sur lui en 2014 et n'ont récolté que des miettes (4 buts). Mais, le coup de maître réalisé par l'OGC Nice il y a deux ans (43 buts en 66 matches) a totalement relancé la machine et fait de Super Mario l'une des proies les plus alléchantes de ce mercato estival. Rendez-vous compte : 10 millions d'euros d'indemnité de transfert pour attraper l'un des plus gros buteurs actuels, redevenu titulaire avec la Squadra. Pas certain qu'il y ait de meilleures affaires actuellement sur le marché des avants-centres, de loin le plus onéreux, et ça, personne ne le sait mieux que son agent Mino Raiola. C'est d'ailleurs tout le problème pour un OM qui a été le premier à poser ses jalons sur le dossier, mais qui subit aujourd'hui la concurrence d'autres mastodontes européens alertés par les stats de Balo, mais aussi par l'ancien pizzaiolo devenu roi des agents.

Faisons le tour de cette concurrence, avec tout d'abord l'Italie, la patrie des deux compères. Selon la presse transalpine, le favori est clairement le Napoli, mais pour la presse seulement, car les Napolitains ont une autre cible prioritaire, comme l'explique au Phocéen le journaliste de Tuttosport et RMC  Simone Rovera : "Ce qui est clair, c'est qu'Ancelotti veut un buteur. Son choix n°1 est Karim Benzema, et Balotelli est une des options suivantes. C'est un plan B, mais à suivre de près quand même, car Benzema vaut 50 M€ de transfert et environ 10 M€ de salaire annuel, ce qui est lourd pour le Napoli. Évidemment, si un club comme la Juve le voulait, il serait déjà là-bas, mais il est cher pour les autres, d'autant qu'ils connaissent le personnage. De mon côté, je pense que Mario est plus intéressé par un retour en Italie, mais la chance de l'OM est qu'il n'est pas la priorité du Napoli. Si les dirigeants marseillais lui font une proposition ferme avec le salaire et la prime qu'il demande, le coup est vraiment jouable, car Naples n'a pas encore bougé et qu'Ancelotti ne semble pas hyper chaud". Le coup est d'autant plus jouable que, selon Rovera, l'ami Raiola préfèrerait laisser son poulain à l'étranger : "Contrairement à Balotelli, je ne pense pas que Raiola souhaite revenir en Italie. Il sait qu'à l'étranger, il n'y aura pas ce climat de suspicion et d'attente autour de son joueur qu'il pourrait y avoir dans le Calcio. Mario veut rentrer, mais Raiola va tenter de le convaincre du contraire".

Concernant les autres rumeurs, il y a aussi celles, très improbables de l'Inter et la Lazio. Il y a également la Turquie, où le nouveau directeur sportif de Fenerbahçe Damien Comolli souhaiterait l'attirer, avec les moyens financiers que l'on connait. Mais, il y en a aussi une qu'on a tendance à oublier, avec l'OGC Nice, où il est encore sous contrat, comme nous l'explique le journaliste de Nice-Matin  William Humberset : "Il n'était pas à la reprise de l'entraînement hier (lundi), mais Vieira le connait bien et il peut tenter de le convaincre. Ce qui me fait dire qu'il peut rester, c'est qu'il n'a pas encore d'offres fermes de grands clubs italiens ou anglais, qui restent sa priorité. Clairement, le dossier le plus chaud est l'OM bien sûr, mais l'idée d'une saison de plus à Nice n'est pas totalement écartée". Pas totalement, mais ce serait tout de même très étonnant. En fait, Balotelli et Raiola ne disposent pas de clause officielle avec l'OGC Nice, mais d'un simple accord. Ils vont choisir leur destination et le club azuréen laissera partir son joueur pour une somme modeste, peut-être même en dessous des 10 M€. Du velours pour un Mino Raiola qui n'a peut-être pas fini de faire son tour d'Europe en laissant filtrer quelques rumeurs pas toujours fondées. Une chose est sûre : si l'OM veut boucler le dossier, il va falloir des arguments sonnants et trébuchants, mais ça, on le savait déjà...