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Mercato

Balotelli, faut-il s'enflammer à nouveau ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 04/01/2019 à 07:00

Balotelli, faut-il s'enflammer à nouveau ?Balotelli, faut-il s'enflammer à nouveau ?

Au moins, cette fois-ci, personne ne pourra leur reprocher d'avoir du retard à l'allumage. L'Olympique de Marseille version Frank McCourt démarre ce mercato pied au plancher, avec une rumeur de transfert qui met le club à la une de toutes les gazettes le 4 janvier seulement. Même pour leur premier marché, il y a deux ans, Jacques-Henri Eyraud et ses équipes avaient tardé à signer Morgan Sanson, alors que Rudi Garcia l'espérait pour jouer contre Monaco à la mi-janvier. Là, Balotelli, ce serait dans les tuyaux. Selon le journaliste italien Gianluca Di Marzio, il va résilier avec Nice pour signer avec l'OM dans la foulée. Ca ne devrait pas donc prendre une semaine et... il pourra jouer contre Monaco, à la mi-janvier, hasard du calendrier.

Ca ne dépendait pas de Balo...

Oui, sauf qu'attention, ce n'est pas signé. Et sans vouloir remettre en cause le sérieux des journalistes italiens et français (voir les tweets en fin d'article), ils avaient été également plutôt affirmatifs cet été. Et nous aussi, soyons honnêtes. Pour le résultat que tout le monde connaît. Pourquoi cette fois-ci, il n'y aurait pas de fiasco ? Pourquoi cette fois-ci, le vilain Mino Raiola, qui ne semblait pas trop dérangé au moment d'enfiler son costume de bouc-émissaire en août, ne ferait-il pas tout capoter par gourmandise ? Dans un documentaire consacré à la première partie de saison de l'OGC Nice sur Canal+, Mario Balotelli confiait ne pas savoir au fond pourquoi il n'avait pas signé à l'OM. Comme si la négociation s'était passée au-dessus de sa tête, ce qui en dit quelque part long sur son implication et sa maturité. Va-t-il comprendre pourquoi cela pourrait se faire finalement un peu plus de quatre mois plus tard ? Peut-être pas non plus. 

Eyraud revient sur ses propos ?

En tant que manager, Jacques-Henri Eyraud aime pourtant sentir que ses recrues désirent rejoindre son entreprise. Il avait par exemple été conquis par Adil Rami, à l'été 2017 et sa détermination dans la dernière ligne droite avec le FC Séville. Cela a moins été le cas quand il a rencontré l'attaquant italien, au début du mois de juillet, à la Commanderie. Balotelli ne s'est d'ailleurs jamais positionné clairement. Des likes sur Instagram, c'est quand même assez discret pour quelqu'un qui sait très bien comment marche le cirque médiatique. C'est aussi ce qui a amené JHE à cette conclusion fin août dans les colonnes de La Provence : "L’arrivée de Balotelli à l’OM était une opportunité. Mais aucune opportunité, aussi talentueuse soit-elle, ne justifie que l’on remette en cause les fondements économiques, l’équilibre sportif et la ligne de conduite, y compris éthique, que nous avons fixés. Aucune pression, de Twitter aux différentes parties prenantes du monde du foot, ne doit nous détourner de notre ligne de conduite. On agit, on gère avec rigueur. Cela peut créer de la frustration, mais nous pensons tous que cette attitude payera à long terme. L’institution doit toujours primer, encore plus à l’OM. Et puis, il y a le vestiaire. Maintenir son équilibre est une priorité absolue dans un club de football". Quatre mois plus tard donc, Balotelli coûte peut-être moins cher. Mais il y a toujours du rouge à côté de la case "éthique". Sans parler de l'équilibre du vestiaire. L'OM tente-t-il le coup parce que celui-ci est de toute façon déjà grandement mis à mal avec la première partie de saison ?

Lima aussi en bonne voie ?

Si la direction de l'OM n'entend pas se faire influencer par les différentes parties prenantes du foot, il reste tout de même un point qu'elle ne perd jamais de vue : les objectifs fixés. L'OM doit finir cette saison sur le podium de la Ligue 1. L'OM veut y parvenir avec son entraîneur dont le contrat a récemment été prolongé. La direction fait donc en sorte de lui donner satisfaction rapidement. C'est en ce sens aussi qu'il faut interpréter l'information de France Football, qui explique que cela avance plutôt bien pour la venue de Lucas Lima au poste d'arrière gauche. Une bonne grosse dose de pragmatisme donc, qui laisse à penser qu'un OM aujourd'hui sur le podium aurait ri au nez d'un Raiola désireux de relancer son poulain. Mais la situation est ce qu'elle est, et si Balotelli-Lima n'est pas le pansement qui fait le plus rêver pour soigner l'effectif de l'Olympique de Marseille, il a le mérite d'être présenté rapidement, preuve que l'urgence de la situation est enfin comprise. Attention tout de même, ce qui compte, pour l'entraîneur comme pour les supporters, c'est la date de la signature, pas la date des annonces en grande pompe dans les médias... 

Retrouvez en vidéo le gril de Noël de Romain Canuti qui misait sur ... Mario Balotelli.