Il a été pour beaucoup, c'est le cas de L'Equipe par exemple, le meilleur joueur de la Copa America, ce qui situe le niveau du bonhomme (la séance de tirs au but de Chili-Argentine en vidéo). Surnommé "El Principe" (le prince), comme un certain Enzo Francescoli en son temps, Charles Aranguiz (26 ans, Internacional Porto Alegre) est l'une des grosses cotes de ce mercato et certainement celle qui fait le plus rêver les supporters olympiens. Encore plus depuis le sacre de la Roja. International chilien, passé sous les ordres de Marcelo Bielsa, ce milieu relayeur multifonctions a tout de la cible idéale, celle qui ferait passer les doigts dans le nez le reste d'un mercato marseillais guère enivrant.
Seulement voilà, du rêve à la réalité, il y a un pas que les dirigeants marseillais auront du mal à franchir. Si son style épuré, sans fioritures, n'attirera pas forcément les géants du Top 8 européen, les gabarits suivants, et non des moindres, sont certainement déjà penchés sur le dossier. Comme par hasard, le très inspiré FC Séville est déjà sur le coup, et cela ne date pas d'hier. Selon Marca ce lundi, les dirigeants de l'International savaient déjà qu'ils possédaient en Aranguiz une bonne occasion de gonfler leurs comptes, puisqu'ils demandaient à leurs homologues andalous la coquette somme de 18 millions d'euros. Il faut dire que le Chilien sortait déjà d'une très bonne coupe du Monde 2014. Un montant toutefois un peu trop gros pour être vrai. Aujourd'hui, Transfermarkt cote le joueur aux alentours de dix millions, même chose chez la presse sud-américaine, mais les performances du Principe au Chili et la bagarre qu'elle peuvent déclencher pourraient bien faire monter le tarif. D'ailleurs, la presse chilienne, qui citait récemment le Bayer Leverkusen parmi les prétendants, est monté d'un cran en annonçant l'entrée en piste d'Arsenal, Liverpool et Chelsea pour "Sir Charles", comme le surnomme la presse anglaise depuis le sacre. De quoi refroidir toute concurrence.
Reste l'atout Bielsa. À l'image de ses coéquipiers de la Roja et de son coach Jorge Sampaoli, le "Chileno" ne peut en aucun cas rester de marbre face à un intérêt du sorcier argentin. Le transfert d'Imbula à Porto ayant libéré une place au milieu et surtout des fonds (tout comme celui de Payet), on peut toujours rêver d'un OM tentant le tout pour le tout pour décrocher le morceau et frapper LE gros coup du mercato. Ce serait, en tous cas, une incontestable preuve de goût...