L'information de la presse italienne a été confirmée sur le plateau de Téléfoot : André Ayew serait proche de s'engager avec l'AS Roma la saison prochaine. Le milieu de terrain, qui veut pourtant être sûr de disputer la prochaine Ligue des champions, n'ignore pas que le club de la Louve n'est pas assuré de la disputer. Deuxième de Série A avec un petit point d'avance sur le troisième, la Lazio Rome, à neuf journées de la fin, les hommes de Rudi Garcia peuvent finir sur la plus petite marche du podium, qui, comme en France, ne garantit plus rien. Naples, sorti en tour préliminaire cette saison par l'Athletic Bilbao, peut en témoigner. Cette annonce n'est donc peut-être qu'un moyen de mettre la pression sur d'autres éventuels clubs intéressés. Une seule certitude : Ayew quittera l'OM libre, huit ans après y avoir fait ses débuts en pro. Une décision qui passe mal chez certains supporters, qui assurent que le joueur aurait pu prolonger avant de partir, comme Samir Nasri.
L'exemple du "petit prince de Marseille", dernier bijou du centre de formation avant Ayew, revient souvent. Mais il n'est pas forcément comparable. Au moment de prolonger son contrat, Nasri et les dirigeants de l'OM avaient fait d'un départ à l'été 2008 l'option prioritaire. En position de force puisqu'il pouvait racheter sa dernière année de contrat pour signer libre où bon lui semblait, le milieu offensif avait négocié avec ses agents, Jean-Pierre Bernès et Alain Migliaccio, une clause bien particulière : un tiers du futur transfert lui reviendrait. Une signature qui a permis à l'OM d'empocher tout de même 10 millions d'euros environ avec l'indemnité réglée par Arsenal. Mieux que rien. Mais Nasri, qui avait augmenté considérablement son salaire à cette occasion, ne voulait pas partir pour partir. Sans la proposition de Wenger, il serait peut-être resté une saison de plus à Marseille. Un scénario que ne veut envisager Vincent Labrune, surtout s'il doit à nouveau augmenter André Ayew. Car le président de l'Olympique de Marseille, qui a commencé les discussions avec Ayew autour de son avenir au mois de mai 2013, sait qu'il n'a toujours pas reçu d'offres convenables depuis. Cela pourrait encore être le cas s'il y avait prolongation.
Mais il ne faut pas croire qu'en partant libre, André Ayew s'offre le choix du roi. Il risque aussi de se retrouver face à des clubs désireux de le recruter avant tout parce qu'il n'y a pas d'indemnité de transfert à verser, pensant déjà à sa renvente future. Un ancien olympien, Taye Taïwo, désormais confiné au fin fond du championnat turc, ne signerait peut-être pas aujourd'hui au Milan AC à la fin de son contrat avec l'OM. En prolongeant à Marseille aux conditions de sa direction, Ayew verra peut-être un jour un club venir pour en faire sa priorité de recrutement et il rendra dans le même temps heureux supporters et financiers du club. Encore faut-il que toutes les parties en soient convaincues.
> En vidéo le dernier débat sur le plateau du Talk Show sur les prolongations de contrat.