Que devient Romain Alessandrini ? Depuis l'arrivée de Lucas Ocampos et le retour de la CAN d'André Ayew, le Marseillais venu de Rennes l'été dernier se morfond sur le banc des remplaçants. Quel sera l'avenir de celui que Didier Deschamps avait convoqué avec les Bleus en janvier 2013, juste avant sa rupture du ligament croisé antérieur du genou droit ?
Depuis deux mois et l'arrivée de Lucas Ocampos, Romain Alessandrini n'a joué que trois matchs. Le premier à Rennes le 7 février, où il fut sorti à la mi-temps par son entraîneur alors que le score était en faveur des Bretons. La suite ? Deux entrées en jeu successives fin février : à Saint-Etienne avec deux passes décisives pour Michy Batshuayi qui ont permis à l'OM de revenir dans le match, et face à Caen au Stade Vélodrome. Et puis, plus rien à se mettre sous la dent ! En deux mois, il aura joué seulement 104 minutes. Une situation qui n'est pas pour plaire à son agent, Yvan Le Mée : "La dernière fois qu'il a joué, à Saint-Etienne, il est rentré trente minutes, il me semble qu'il a mis deux caviars. Depuis, l'avez-vous vous jouer une minute ? Non ? Moi non plus."
Ce qui agace le plus Romain Alessandrini et son entourage, c'est le passe-droit accordé, de leur point de vue comme du point de vue de beaucoup, à Florian Thauvin. "À droite, quand Thauvin n'était pas bon, et dieu sait s'il n'a pas été bon, il ne l'a jamais mis dedans, a expliqué son agent sur le plateau du Talk Show (voir vidéo). Je n'ai jamais vu un entraîneur protéger un joueur comme ça. Avec l'arrivée d'Ocampos, il se retrouve quatrième". Outre Thauvin, l'arrivée d'Ocampos est également un coup très dur pour le Marseillais de naissance, désormais distancé aux yeux de Marcelo Bielsa par le trio Ayew-Thauvin-Ocampos pour les deux postes d'ailiers.
"Si Bielsa reste là, on se posera la question, poursuit Yvan Le Mée. S'il reste et qu'il dit : 'Je n'ai plus Ayew, c'est Romain le titulaire'... Le débat sera dans un mois et demi. Va-t-il jouer d'ici un mois et demi ? Dix minutes ? Un match titulaire ? Il n'a pas enchaîné deux ou trois matchs titulaires sur le côté gauche, son poste. Non, il veut se battre s'il a les armes. Maintenant, si tu as un tank et que l'autre a des ciseaux, et que tu perds quand même à la sortie, ça ne sert à rien de te battre contre une montagne". Quoi qu'il en soit, Romain Alessandrini ne s'est jamais plaint dans les médias. Une attitude qui tend à faire penser qu'il est peut-être un peu trop gentil, un bon soldat. "Tu veux qu'il fasse quoi ? Aller pleurer ? Monter au créneau dans le journal et dire 'Ils me font chier je vais partir' ? Tu attends de voir dans un mois et demi". Pour Romain Alessandrini plus que pour la plupart, l'avenir dépend avant tout de celui de Marcelo Bielsa...