Villas-Boas : "On se tue tout seul"

Votre déception doit être à la hauteur du résultat. Comment analysez-vous cette lourde défaite ?

André Villas-Boas : "On se tue nous-mêmes, tout le temps. Notre parcours jusqu'à ce moment-là est marqué par nos erreurs individuelles, on offre des buts aux autres. C'était le cas contre Olympiakos et City. J'espère que ça vient avec l'expérience. L'adversaire a mieux joué sur l'aspect de l'intensité. On a eu le ballon et un peu de contrôle, mais ça n'a suffi. On a un peu de malchance sur le premier but avec le ballon qui tombe (sic) et avec le pénalty qui est mal... où Dimitri était excellent la saison dernière. On se tue nous-mêmes avec les erreurs".

Avez-vous un sentiment de honte, de colère, d'impuissance ? Parce que vous savez que ça fait mal aux supporters de perdre comme ça en Ligue des Champions. Que ressentez-vous ?

A.V.B. : "C'est précisément ça. Il n'y a rien à dire. On a bataillé jusqu'à la fin. Les mecs qui sont rentrés ont eu le bon état d'esprit. On cherchait le 2-1 et on a pris le 3-0. Le résumé du match c'est ça, une équipe de Porto qui a eu un peu plus d'envie, a gagné les deuxièmes ballons, a été plus intense et plus agressive. On n'était pas là et on a payé un prix cher. Ça vient avec l'expérience, plusieurs matchs en Ligue des Champions. On n'est pas préoccupés maintenant par une qualification, mais par donner une bonne image. Mais, à un certain point, ça doit toucher dedans chacun des joueurs aussi, parce que comme ça, ce n'est pas normal (sic)".

Vous avez aligné un onze de départ avec uniquement des joueurs présents la saison dernière. Était-ce une récompense ou un vrai choix ? Parce que certains joueurs sont clairement en méforme comme Payet, Sanson ou Benedetto... Comment expliquez-vous cette compo de départ ?

A.V.B. : "Ce sont des mecs qui cherchent leurs meilleurs moments. Il n'est pas là. J'ai parlé à Morgan, Dario et Payet. On cherche à les appuyer parce qu'on va avoir besoin d'eux, c'est sûr. Mais c'est à moi comme coach de les aider à retrouver ces moments de forme. Ils sont les premiers à reconnaître qu'ils ne sont encore pas là".

On vous sent abattu. Est-ce que le manque d'envie ne vous énerve pas ? Comment remobiliser le groupe ?

A.V.B. : "Il y a différentes choses. Il y a la Ligue des Champions et le Championnat. Dans cette compétition, on a pris des défaites et des buts parce qu'on les donne aux adversaires trop facilement, le tout au début des matchs. Quand on veut rentrer dans les matchs, on n'en est pas capables parce qu'on a déjà souffert. C'est ça que j'espère voir s'arrêter à un moment. Ces trois matchs sont marqués par ça. Il faut faire mieux et c'est à moi de motiver l'équipe pour en finir avec des choses comme ça, être plus concentrés, plus déterminés, avoir plus d'envie. On a maîtrisé la possession, mais on n'a pas assez créé des problèmes à Porto, qui a joué plus intense et agressif avec deux lignes compactes, a gagné plusieurs premiers et deuxièmes ballons. Si ça peut suffire en Ligue 1, en Ligue des Champions, ça ne suffit pas."