Villas-Boas : "On ne va pas à Paris pour participer à la fête du PSG"

Vous comprenez que vos propos dimanche dernier sur l'importance du match contre le PSG n'aient pas toujours été bien perçus ?

André Villas-Boas : "J'étais seulement réaliste. Si tu regardes dix ans en arrière, tu as 23 matchs pour 17 défaites. Cela ne veut pas dire qu'on ne va pas là-bas pour jouer. On n'a plus à gagner qu'à perdre, ça c'est une autre réalité. Mais normalement dans un Clasico, que ce soit Porto-Benfica ou Real-Barça, parfois l'un gagne, parfois c'est l'autre qui gagne, c'est toujours comme ça. Là, depuis dix ans, il y a un milliard de différences en investissement entre l'OM et le PSG. C'est la nouvelle réalité. Après, par exemple, au Vélodrome les équipes qui ont moins de budget que l'OM viennent et rêvent de gagner, alors nous aussi on va rêver et on va essayer de gagner. On va voir ce qu'il va se passer, mais si tu sors très mal de ce match, le plus important pour nous est de penser à Lille et Lyon ainsi que le match en coupe de la Ligue qui sont des matchs plus importants pour nous avec nos rivaux directs."

Malgré tout, est-ce que vous croyez en un exploit possible ?

AVB : "(Il souffle) Je ne sais pas. On a bien préparé ce match, mais des fois, des matchs comme ça tu préfères ne pas les préparer, avoir seulement deux jours de récupération et jouer de suite. Sinon tu y penses toujours, aux solutions, aux problèmes, peut-être tu donnes trop d'informations et des fois le match ne se passe pas de la façon dont tu l'avais imaginé. On a mis en place une stratégie, on va voir si ça fonctionne ou pas. Le plus important pour moi est l'après-match : récupérer mentalement pour les choses qui sont importantes et qui sont Monaco, Lille et Lyon."

Mais pour le prestige d'un Classique, ça compte ?

AVB : "Historiquement oui, c'est le Clasico français, mais maintenant le problème c'est la différence des équipes qui est abyssale. On ne va pas à Paris pour participer à la fête du PSG. Quand tu regardes les statistiques, ça semble comme ça : le Clasico n'est pas disputé, tu y vas avec tes armes, tes efforts, tu mouilles le maillot, mais après il y a un écart abyssal entre les deux équipes. Evidemment on peut gagner, on va essayer de gagner mais il y a les statistiques réelles de ces confrontations... On respecte l'emblème, le logo, la qualité de nos joueurs qu'on a et tout reste possible. Mais pour moi le plus important est de sortir de là sans suspension, sans blessure, en étant préparé pour Monaco, Lille et Lyon."