Villarreal-OM : Gasset dévoile sa stratégie
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 13/03/2024 à 20:00
Jean-Louis Gasset était présent en conférence de presse avant le huitième de finale retour de l'Europa League entre l'OM et Villarreal ce jeudi soir (à 18h45).
Est-ce que pour vous, ce match est très simple à préparer, ou au contraire, est-ce un match très difficile à préparer?
Jean-Louis Gasset : Le métier d'entraîneur consiste à anticiper le déroulement du match. Marseille a réalisé une belle performance à l'aller, et Villarreal va tout faire pour faire de même au retour. Ainsi, nous devons nous attendre à un début de match intense de leur part, peut-être avec des ballons longs vers leurs attaquants de grande taille. Il nous faudra répondre à ces duels physiques et ensuite jouer notre jeu, notre style de football, tout en gardant à l'esprit que l'équipe de Villarreal occupera haut le terrain et nous laissera des espaces dans notre dos. Voilà notre stratégie.
Vous nous avez parlé de la grosse fatigue engendrée par les cinq matchs en 18 jours. Comment avez-vous trouvé votre groupe sur le plan physique cette semaine pour la préparation du match ? Et en question subsidiaire, est-ce que Jonathan Clauss est vraiment remis de la petite gêne qu'il avait ressentie ?
J.L.G : C'est vrai que le match contre Villarreal était notre meilleur match, surtout dans la première mi-temps, car dans un match de coupe d'Europe, il faut aller chercher l'adversaire très haut si on veut faire la différence. Ce sont des courses incessantes, ce que nous avons réussi à faire pour les mettre en danger, mais physiquement, c'est très fatigant. En deuxième mi-temps, nous avons mieux géré techniquement. L'expulsion nous a encore plus aidés, mais nous l'avons payé contre Nantes. Le fait d'avoir un effectif restreint avec des blessés, des suspendus et des joueurs qui ne sont pas qualifiés signifie souvent que ce sont les mêmes joueurs qui débutent les matchs. Et contre Nantes, la deuxième période a été très pénible. Il a fallu un exploit d'Aubameyang à un quart d'heure de la fin car Nantes prenait le dessus.
Avec l'avantage confortable des quatre buts, envisagez-vous de faire tourner l'effectif étant donné que vous avez quand même beaucoup d'attaquants dans votre groupe ? Est-ce qu'avoir autant d'attaquants constitue un avantage, vous permettant de faire reposer les joueurs, ou au contraire, voulez-vous valider le match en mettant les meilleurs joueurs sur le terrain ?
J.L.G : Nous allons aligner les joueurs les plus frais. Ce matin, lors du dernier entraînement, il y avait encore quelques séquelles physiques de l'effort fourni lors de la deuxième mi-temps du dernier match. Donc, Ismaïla a mentionné qu'il fallait ce matin évaluer les joueurs qui étaient aptes à débuter le match. Je communiquerai l'équipe demain matin aux joueurs.
Vous en avez déjà parlé, mais un scénario où on mène 4-0 et on perd le match, vous connaissez. Est-ce que cela va être un peu le fond de votre discours? Est-ce que cela peut être le fond de votre discours avant cette rencontre auprès de votre groupe?
J.L.G : Je vous l'ai dit, le scénario de ce match va être crucial dès le début. L'entame va être prépondérante, mais Villarreal n'a pas le droit à l'erreur. Il faut qu'on ne presse pas aussi haut que ce qu'on a fait au Vélodrome parce que ce serait dangereux, mais on va essayer de prendre le contrôle du ballon et de profiter des espaces qu'ils vont laisser dans le dos.
Ici à Villarreal, il y a eu une certaine appréhension concernant la venue des supporters marseillais. Est-ce que vous avez un message à leur adresser avant ce match ?
J.L.G : Le football, c'est la fête. Je vous le dis toujours. Donc, nous avons nos supporters, nous sommes ravis qu'ils soient avec nous et nous espérons vivre une grande fête ensemble demain. Aux jaunes et aux bleus.
On a un peu parlé, moi je ne fais pas une fixation sur 2017 mais j'ai vu ce match-là, Barça-PSG, et je me rappelle très bien que Thiago Silva, dès la deuxième minute, s'est placé devant la surface pratiquement, enfin, il a donné un message, et puis il y a eu un but, et ensuite il y a eu une panique. Vous parlez de l'entame, est-ce que ce soir, dans le discours, il y aura aussi ça?
J.L.G : On n'a pas encore parlé avec les joueurs. À partir du moment où vous n'annoncez pas l'équipe, comment vous allez jouer et quel va être le fil conducteur... bien sûr que j'imagine le début du match, il va falloir leur rentrer dans la tête. Il faut leur faire comprendre comment cela va débuter, comment ils veulent que le match se passe, et essayer de contrer tout cela et de faire mal dès les premières balles. C'est simple.