Veretout : "C'est une erreur professionnelle"

Quelle est la première réaction ?
Jordan Veretout : Déçu, frustré, énervé, parce que, voilà, tu n'as pas le droit de perdre ce match. Quand tu joues à 11 contre 10 tout le long du match, que tu mènes au score, il faut savoir tuer le match. C'est dur, car en deuxième mi-temps, ils viennent trois fois dans notre camp et marquent trois buts. Cette défaite fait mal.

C'est une erreur professionnelle ce soir. Qu'est-ce qu'il aurait fallu faire ?
J.V. : Un peu de tout. Quand tu n'arrives pas à tuer le match, il faut aussi sécuriser. Ils jouaient en contre, c'était leur seule option. On a laissé des espaces, et ils en ont profité. Ce soir, on paye cher.

Cherki a parlé de honte, tu es d'accord ?
J.V. : Je pense que c'est une erreur professionnelle. Comme je l'ai dit, tu es l'Olympique Lyonnais, tu mènes 1-0 à 11 contre 10 chez toi, tu dois savoir garder le ballon, les faire tourner, et les laisser venir à nous avant de les contrer. Nous, on est tombés dans leur piège et avons pris des contres, c'est ce qui nous fait mal ce soir.

C'était très dur de marquer des buts ce soir malgré tout, non ?
J.V. : Oui, ils étaient compacts derrière. Mais je pense qu'on a eu des occasions, des situations franches aussi. Ça n'a pas souri. Maintenant, il faut vite oublier cette défaite, même si elle fait mal ce soir. On joue nos débuts en Europe jeudi, il va falloir tourner la page et rebondir.

Un peu d'appréhension avant le match de jeudi ?
J.V. : Non, il ne faut pas. Il va falloir aller au combat, mettre le bleu de chauffe dès demain à l'entraînement, et continuer jeudi. C'est sûr que cette défaite fait mal, mais il faut avancer.

Y a-t-il de la panique après tous ces mauvais résultats ?
J.V. : On est à la cinquième journée, on ne va pas commencer à paniquer. On se focalise sur nous. Cette défaite fait mal, mais on va prendre les matchs les uns après les autres. Je me souviens que l'année dernière, ils étaient derniers à la trêve et ont fini devant l'équipe qu'on a jouée ce soir. Il faut rester calme, mais se remettre vite au travail pour enchaîner.

Ce soir, tu jouais contre ton ancien club, l'OM, dans quel état d'esprit étais-tu ?
J.V. : C'est sûr que j'aurais voulu gagner ce soir. Mais je préfère ne pas en parler maintenant, ce n'est pas le bon moment.