Valbuena :"Tous à égalité avec Deschamps"

L'histoire est connue, Mathieu Valbuena l'a notamment raconté dans son autobiographie parue l'an dernier. Au départ, le courant ne passait pas avec Didier Deschamps. Puis, le milieu offensif a eu une franche discussion avec son entraîneur lors du stade de reprise en hiver. Il ne part finalement pas au mercato à Monaco et devient un pion essentiel dans la conquête du titre en 2010. Le joueur avait accepté les critiques, qui visaient notamment ses statistiques, plutôt maigrelettes.

Depuis le joueur a changé, mûri dans son jeu, notamment cette saison, comme il nous le confiait après son titre de Phocéen du mois de février : "J'essaye de mettre beaucoup de variété dans mon jeu, beaucoup de simplicité aussi parfois. J'essaye de le faire quand j'arrive dans les zones où je dois provoquer et enchainer par des dribbles. Je me sens bien, j'essaye d'être le plus simple et de faire jouer mes partenaires" (voir la vidéo).

Pour Valbuena, Deschamps a beau ne plus être l'entraîneur de l'OM, cette évolution, il la lui doit aussi, tant il l'a mis dans de bonnes conditions en tant que sélectionneur. C'est ce qu'il explique dans un entretien accordé au journal Le Figaro : "Plus tu disputes de matchs internationaux, plus tu gagnes en maturité et en expérience. La sélection est quelque chose de très représentatif dans une carrière. Je m’y épanouis d’autant plus que le sélectionneur me demande d’y évoluer au poste que j’affectionne".

Il poursuit d'ailleurs en louant son sélectionneur, rappelant combien la sélection a changé depuis sa prise de pouvoir : "Dès son arrivée, il a insisté sur les valeurs de rigueur et de discipline. Avec lui, il n’y a aucun passe-droit. Tous les joueurs sont sur un pied d’égalité. On a le sentiment de progresser. Il sait transmettre aux joueurs sa niaque et son envie de gagner. Didier Deschamps cherche à tirer le meilleur de son groupe. Il le place devant ses responsabilités en disant clairement ce qu’il attend de lui. Il est exigeant car il est convaincu que l’on peut faire de grandes choses. Il nous pousse à nous dépasser".

Cela peut aussi s'interpréter comme une pique à Laurent Blanc, qui ne l'avait pas fait jouer une minute à l'Euro 2012.