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Interview

Valbuena : "Parce que c'est moi..."

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 14/12/2012 à 06:30

Valbuena : "Parce que c'est moi..."Valbuena : "Parce que c'est moi..."

Encore très bon à Bastia, le milieu offensif revient sur la récente discussion dans le vestiaire et sur son traitement médiatique.

Depuis le début de saison, Mathieu Valbuena a franchi un sacré pallier dans son jeu. Il est également devenu plus mature en dehors. C'est ainsi sans tabou qu'il revient sur la fameuse discussion du début de semaine entre joueurs à la Commanderie ou sur le traitement médiatique dont il est l'objet.

Mathieu, comment expliquer un tel changement entre le match de Lorient et celui de Bastia ?

Mathieu Valbuena : "Peut-être qu'il y a du laisser-aller aussi... On s'est parlé, on s'est dit les choses, même si c'est souvent les mêmes choses qui reviennent. Mais il faut se l'ancrer dans la tête une bonne fois pour toutes. La saison dernière, on avait eu aussi ces discussions, pareil, mais ça n'a pas porté ses fruits. Là on sent que tout le monde est beaucoup plus réceptif, beaucoup plus concerné et investi dans son métier. Ça a été constructif. J'espère que la claque qu'on s'était pris la saison dernière avec la série de défaites a fait prendre conscience à beaucoup de personnes que c'était grave. On sait que tout reste fragile. Ici dès qu'on gagne on s'enflamme, on nous voit en haut. On sait l'objectif qu'on veut. Il faut rester les pieds sur terre."

Quand tu dis que vous vous dîtes souvent les mêmes choses ...

M.V : "Il y a des choses qui reviennent. Souvent quand tu perds, quand tu vis des moments difficiles, tu te dis les choses en face, t'essayes de crever l’abcès. Il y a des personnalités différentes dans un vestiaire. Il y en a qui gardent les choses et à un moment donné ils ont besoin de le sortir pour se sentir mieux. C'est bien de parler, il fallait des actes derrière, ça a été le cas, mais il faut que ça dure."

Quel message en ressort ?

M.V : "Chacun est différent dans l'équipe, mais on est tous de bons mecs. Bien sûr il y a plus d'affinités avec d'autres, mais ça, on le retrouve dans tous les clubs. Je sens que tous les joueurs ont vraiment envie de tirer l'équipe vers le haut, de plus s'investir, mais ça, il faut le garder sur la durée, pas sur deux-trois matchs. On peut perdre des matchs, mais pas en ayant des regrets parce qu'on n'a pas mis l'état d'esprit qu'il faut."

Dans cette réunion, tu as pris la parole en tant que cadre ?

M. V : "J'ai parlé, oui. Comme d'autres ont pris la parole. Que ce soit un jeune ou un ancien, si quelqu'un a envie de parler, on doit l'écouter. Après que l'on soit d'accord ou pas avec ce qu'il dit, c'est autre chose. Mais là, j'espère que ça portera ses fruits."

Tu t'es mis à râler, comme cela peut t'arriver sur le terrain ?

M.V : "Non il ne faut jamais dire des choses à chaud, ce n'est jamais bon. Sur le terrain je râle beaucoup, c'est peut-être mon défaut, d'ailleurs, je ne devrais pas le montrer. Mais voilà, on est différent sur le terrain et des fois dans la vie."

Récemment, on a encore stigmatisé tes plongeons. Ça t'agace ?

M.V : "Par rapport à Lille, oui, ça m'a déçu, car c'était trop facile de parler de ça. J'aurai préféré que les Lillois parlent de ce qui n'allait pas chez eux. On me critique toujours, on dit que je tombe, mais franchement c'est mal placé de dire ça. À partir du moment où on te dit qu'il y a faute, il n'y a pas polémique à avoir. C'est trop facile, dès qu'il y a quelque chose, c'est moi. Des fautes comme ça, il y en a plein dans un match, on n'y revient pas dessus, mais là, parce que c'est moi... Ça me déçoit."

D'une manière générale, ça t'énerve d'être souvent la tête de turc de certains médias ?

M.V : "Non je le prends avec le sourire. Je m'en fous des avis des gens. Je ne pourrais jamais faire l'unanimité. J'ai des gens que j'apprécie énormément, je sais qui c'est, dans le staff à l'OM. Les personnes qui me connaissent vraiment savent qui je suis. Je n'ai pas à me justifier auprès de certains. Moi, la vérité, c'est sur le terrain. Je fais mon bonhomme de chemin. Il y a des gens qui m'aiment, d'autres qui ne m'aiment pas. Ce n'est pas grave, la vie continue..."