Supporters : le coup de gueule de Labrune

Après l'interdiction par arrêté ministériel du déplacement des supporters marseillais à Nice, l'OM a saisi le tribunal administratif pour faire annuler cette décision (lire ici). Dans un communiqué publié sur le site officiel du club marseillais, le président de l'OM Vincent Labrune a qualifié "d'ubuesque et incompréhensible" la décision de l'État, en rappelant plusieurs points :

"Après la réunion préparatoire du 19 mars, la Préfecture des Alpes-Maritimes avait affirmé pouvoir garantir la sécurité au stade si 4 unités de forces mobiles étaient attribuées pour cette rencontre. Cette condition étant remplie, il n’y a aucune raison d’empêcher nos supporters de venir soutenir leur équipe. D’autant plus que leur comportement irréprochable lors des deux déplacements à Paris, à la fin du mois de février, a démontré leur attitude responsable et le travail accompli par le club dans ce domaine.

Je constate encore que le match de dimanche est classé à hauts risques, au niveau 3, soit au même rang que pour les rencontres ayant opposé Nice à Saint-Étienne, Bordeaux ou le PSG. Or, aucune interdiction de déplacement n’a été prononcée à l’occasion de ces rendez-vous aussi importants que le nôtre pour une qualification européenne.

Les motivations de cette interdiction sont donc contradictoires et incohérentes. L’OM ne peut endosser tous les maux du football français, sous prétexte qu’il draine la plus forte colonie de supporters à chacun de ses déplacements. La passion est un droit. C’est aussi notre fierté. Les avocats du club ont d’ores et déjà déposé un référé liberté et un référé suspension auprès du tribunal administratif."

Contacté par nos soins, le président des Dodger's Christian Cataldo a fait part de son agacement (voir la vidéo) : "On y est pour rien, mais à chaque fois, ça tombe toujours sur nous. Dès qu'il y en a un qui fait une connerie, quand les Marseillais viennent c'est terminé. À l'aller, ce sont les Niçois qui n'ont pas voulu venir au Vélodrome. Là ils ont dû mettre la pression en disant que si on venait, ils allaient faire carnage. L'OM a vite réagi, mais ça n'aboutira jamais avant dimanche. On le savait... j'étais même surpris qu'on nous ait dit qu'on pouvait y aller."