"Si Balotelli s'investit vraiment, il va cartonner"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 23/01/2019 à 12:02
À 28 ans, Mario Balotelli est déjà un vieux routier du football européen, entre ses débuts en Serie A à l'Inter Milan en 2007, ses passages plus ou moins réussis à Manchester City, au Milan AC, à Liverpool et à l'OGC Nice, jusqu'à son arrivée ce mercredi à l'OM. Onze années à enfiler les buts (138 en clubs, 14 avec l'Italie), mais aussi à alimenter les gazettes avec ses humeurs et pétages de plombs vis-à-vis de ses entraîneurs, comme José Mourinho (Inter) ou Roberto Mancini (City), ou de ses adversaires (Chris Smalling à MU). Ceci dit, on ne claque pas autant de buts en multipliant les saisons ratées, et en faisant fi de sa réputation sulfureuse, on s'aperçoit aussi que Super Mario a fait lever les stades, et c'est bien pour cela que l'OM a fait autant d'efforts pour s'attacher ses services.
En fait, le scénario idéal serait celui de janvier 2013, lorsque Mario , en échec à City, rejoint le Milan AC. Un transfert chez l'ennemi juré de l'Inter qui fait beaucoup de bruit à l'époque, et on attend évidemment une nouvelle catastrophe industrielle pour l'enfant terrible du foot italien. Mais, rien ne se passe comme prévu et Balo va marquer les esprits en claquant but sur but avec les Rossoneri, comme nous le rappelle Philippe Genin, spécialiste de la Serie A sur BeIN Sport : "Il sortait d'une embrouille assez violente avec Mancini à City, et il a fait six mois fantastiques, avant d'enchaîner derrière avec une saison pleine. Il avait un contrat moral avec le Milan et s'était montré très sérieux pour la première fois de sa carrière, parce qu'il savait que s'il déconnait, c'était fini pour lui. Ce fut peut-être les deux meilleures saisons de sa carrière au très haut niveau, car il avait été assez irrégulier avant avec l'Inter, et encore plus après en Angleterre". Lors de son premier match, Balo inscrit un doublé face à l'Udinese et terminera ces six premiers mois avec 12 pions en 13 matches. Inutile de dire qu'un scénario identique avec l'OM suffirait à ramener la ferveur au Vélodrome.
"Il sait qu'il est attendu au tournant, explique Genin qui connait parfaitement son Petit Mario Illustré, et il est capable de séduire le public du Vélodrome en faisant cinq mois de folie. Il en a besoin pour convaincre Mancini de lui rouvrir la porte de la sélection italienne. En Italie, c'est très partagé à son sujet, et on doit constater qu'aucun grand club de Serie A ne l'a contacté pour revenir. Alors, s'il s'investit vraiment à l'OM, il va cartonner, il n'y a aucun doute. Mais, on le connait tellement que je suis incapable de dire ce qu'il va se passer". C'est la constante avec Balo : personne, y compris lui-même, ne sait à l'avance ce qui va se passer. Mais sa saison et demie avec le Milan et, bien sûr, ses deux premières saisons avec Nice (42 buts en 66 matches) nous donnent envie d'y croire. De toute façon, on n'a pas vraiment le choix...