Sébastien Pérez, nouveau détecteur de talents
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 15/08/2017 à 07:00
La semaine dernière, l'OM s'est offert un nouveau responsable de la cellule de recrutement du centre de formation avec Sébastien Pérez. Ancien latéral droit du club entre 1999 et 2004, il est également passé par St-Etienne, Bastia, Blackburn ou encore Galatasaray avec qui il a été champion de Turquie. Après avoir joué pour l'équipe de France de beach soccer à l'issue de sa carrière professionnelle, il s'est tourné vers le recrutement en devenant le directeur sportif de Dijon entre 2012 et 2015. Une expérience déterminante puisqu'elle lui permet aujourd'hui de retrouver le club de son coeur avec une mission passionnante. C'est ce qu'il explique au Phocéen :
18 ans après ton arrivée à l'OM en tant que joueur, tu retrouves le club comme recruteur. Quelle a été ta réaction ?
Sébastien Pérez : "C'est une fierté et un plaisir de revenir à l'OM, surtout dans ce secteur. Après ma carrière, j'ai longtemps joué au beach soccer pour conserver une activité et atterrir en douceur, puis mon choix s'est vite porté sur le recrutement, même si j'ai commencé à passer mes diplômes d'entraîneur. J'avais plus vocation à être autour du terrain que sur le terrain à diriger des séances. Je préfère avoir plus de recul et faire de la supervision et du recrutement"
À Dijon, tu as pu te constituer un réseau. C'est le plus important ?
S.P. : "Oui, je me suis constitué un réseau, une expérience et je suis heureux d'avoir eu des résultats. Voir Dijon aujourd'hui en Ligue 1, ce n'était pas gagné au départ. Il n'y avait pas de centre de formation et le recrutement était compliqué. On était parti d'une feuille blanche et c'est un peu le travail qui m'attend ici au niveau de la formation"
À Dijon, tu t'occupais du recrutement chez les pros et chez les jeunes ?
S.P. : "Oui. On a construit un centre de formation et on l'a rempli. On a aussi fait signer des joueurs en post-formation qui arrivaient du monde amateur. C'est un travail assez similaire à celui qui m'attend à Marseille"
Tu comptes étendre un réseau d'observateurs dans toutes les régions ?
S.P. : "Bien sûr. Il y a plusieurs pôles, notamment la politique de partenariats qui est très importante dans notre région, car avant d'aller voir ailleurs, il faut voir ce que l'on a déjà autour de nous. Le projet OM Next Generations est là pour ça. Après, on doit avoir un réseau et une cellule discrète et réactive, capable d'aller chercher le joueur ciblé avant que tout le monde se mette dessus"
C'est une grosse responsabilité, car la formation est l'une des principales priorités du nouvel OM de Frank McCourt !
S.P. : "Oui, c'est passionnant, car il faut mettre les actes en phase avec les mots. La réussite de Maxime Lopez est un symbole de l'importance accordée aujourd'hui aux jeunes joueurs. On doit surfer sur cette réussite pour montrer que ce n'est pas seulement un discours mais une vraie volonté"
Quel sera ton champ d'action au niveau des catégories d'âges. Seulement les jeunes, ou alors la post-formation avec les 18-20 ans ?
S.P. : "Mon travail concernera tous les jeunes, avec la préformation, la formation et la post-formation en collaboration avec les responsables du recrutement professionnel. Il ne s'agit pas de faire deux clubs au sein du même club, mais justement d'être le lien pour ne faire qu'une seule entité"
Tu travailleras donc sous la responsabilité d'Andoni Zubizarreta ?
S.P. : "Bien sûr. Je serai en étroite relation avec la direction sportive, que ce soit avec Andoni ou Albert Valentin, son adjoint. Je serai aussi au quotidien avec le directeur du centre de formation et les éducateurs pour que l'info circule et qu'il n'y ait qu'une seule voix et pas plusieurs canaux"
Comment s'est décidée ton arrivée à l'OM ?
S.P. : "On s'est rencontrés plusieurs fois avec le président Eyraud, puis avec Andoni. Il y a eu l'envie de travailler ensemble par rapport à mon expérience à Dijon, et le projet de la formation qui me passionne. Et puis l'OM est un club à part pour moi"
Quelle est la nature de ton contrat ?
S.P. : "C'est un CDI. C'est maintenant à moi de faire mes preuves, même si on sait que la formation est un travail de moyen et long terme, bien plus que chez les pros. Il faut aller chercher les joueurs le plus rapidement possible afin qu'ils puissent bénéficier de notre travail de formation. Il s'agit de cycles de quatre ou cinq ans"
Enfin, tu retrouves un club et des gens que tu connais bien ?
S.P. : "Bien sûr, j'arrive en terrain connu. À moi maintenant de faire bénéficier le club de tout ce que j'ai pu connaître en tant que joueur et recruteur. C'est un immense plaisir de retrouver des gens que je connais depuis longtemps".