Roy : "Je leur souhaite d'avoir 100 % de réussite à chaque fois qu'ils vont tirer cette année"

Eric, vous avez pris une grosse claque ce soir...

Eric Roy : "Ah, ben il n'y a qu'à voir le scénario du match. C'est vrai que le scénario est très contraire. On connaissait les principes de cette équipe. On sait ce qu'elle voulait mettre en place et c'est vrai que le scénario idéal pour eux, c'est de marquer, et la première fois qu'ils sont rentrés dans la surface, ils ont marqué sur un pressing qu'on n'a pas bien organisé et après on était très loin, très loin avec des erreurs de placement. Ensuite, on a la chance de pouvoir obtenir un penalty, c'est vrai que tu peux le rater... Au lieu d'être à 1-1, tu te retrouves rapidement à 2-0. Après, je suis obligé de reconnaître que sur la première mi-temps, c'était pas mal ce qu'on a fait parce qu'on a créé pas mal d'occasions, mais bon, tu tombes face à un adversaire qui a tiré sept fois, moins que toi, qui a cadré cinq fois et qui a marqué cinq buts. Je leur souhaite d'avoir 100 % de réussite à chaque fois qu'ils vont tirer cette année et ils feront certainement un très bon championnat."

Ils ont été efficaces parce que vous les avez aidés ?

E.R. : "Très efficaces, oui, bien sûr qu'on les a aidés, parce qu'on n'a pas été assez consistants. Derrière, on a laissé beaucoup trop de largesses, des erreurs de placement, sur au moins deux buts. Après, il est évident qu'on était habitués à faire beaucoup mieux dans ces zones de transition et ce soir, on a été punis par une équipe qui a été très réaliste."

Ça vous a désorganisés, les premiers buts ?

E.R. : "Tu te désorganises toujours un peu. C'est vrai que quand tu es mené chez toi, à domicile, tu as envie quand même de réagir, tu ne vas pas rester derrière pour éviter de prendre une valise. Donc c'est vrai que le but qui nous a remis un peu en selle juste avant la mi-temps, on s'est dit que si le cinquième but était un but qu'on pouvait marquer nous, c'est sûr que ça pourrait nous relancer. À l'arrivée, on se rend compte que sur nos deux entames de mi-temps, c'est à peu près catastrophique parce qu'on prend un but tout de suite en première mi-temps et on prend un but tout de suite en deuxième. Donc c'est vrai que le 4 à 1, il sonne un petit peu le glas de l'espoir qu'on avait retrouvé avant la mi-temps."

Ces largesses, ça te surprend ?

E.R. : "Un petit peu, parce que ce qui est décevant, c'est que nous en avons beaucoup parlé. On pressait de temps en temps, aller presser de temps en temps c'est bien, mais on n'était pas obligé de le faire tout le temps. Soit on allait presser parce qu'on s'engageait vraiment, mais on ne pouvait pas être entre deux comme on l'a souvent été. On y est allé en étant en retard et en étant souvent éliminés par un contrôle orienté ou par une déviation, et c'est vrai que quelque part c'est dommage, même si l'équipe a été courageuse d'essayer d'aller les contrarier. En même temps, on a récupéré beaucoup de ballons aussi dans leur zone de terrain, notamment dans leur zone de construction, et malheureusement on a été incapables, ensuite, d'avoir le geste juste et de pouvoir concrétiser justement. Parce que c'est vrai que sur les 2-3 actions où ils marquent, on est dans un pressing désordonné, mais on a eu beaucoup de situations, on a récupéré le ballon, au moins 5-6 fois, dans des zones de jeu dangereuses pour eux, mais malheureusement derrière, on n'a pas été capables d'être aussi réalistes qu'eux dans les zones de finition."