Rowe : "L'OM a été une évidence pour moi !"

Qu'est-ce qui a déterminé votre envie de quitter Norwich pour l'OM ?
Jonathan Rowe : "J'ai toujours su que l'Olympique de Marseille était un très grand club au niveau européen, un club avec beaucoup d'ambition, qui sait où est sa place. Pour moi, c'était un défi de venir ici, et je suis très content d'être là."

Est-ce que vous préférez jouer sur le côté gauche ou dans l'axe, comme dimanche ?
J.R. : "Tout au long de ma carrière, j'ai toujours occupé un poste offensif, j'ai toujours été devant. Honnêtement, je me sens bien, j'aime jouer à tous ces postes offensifs. Je jouerai là où le coach voudra me faire jouer. Ce qui m'importe, c'est vraiment de montrer à tous ce dont je suis capable."

Quelles sont tes premières impressions globales de l’OM ?
J.R. : "Parfois, ça peut être un peu dur, cela peut représenter une pression supplémentaire pour les joueurs. Ce n'est pas toujours facile, mais c'est à nous, les joueurs, de transformer cette pression en quelque chose de positif sur le terrain. C'est vrai que d'avoir été accueilli à l'aéroport, d'avoir pu être présent au stade, c'était au-delà de ce que j'avais pu rêver la veille. J'ai très hâte d'entendre à nouveau tout ce bruit."

Vos parcours sont forcément différents, mais Iliman Ndiaye, par exemple, qui venait de Championship, a eu un peu de mal à franchir le cap. Est-ce que tu considères qu'il y a un écart important entre le niveau de la Championship et celui de la Ligue 1 ? Est-ce que tu as beaucoup réfléchi à cela ? Est-ce que tu le vois comme un véritable défi de t'imposer ici en Ligue 1 ? Comment envisages-tu ce passage depuis la Championship ?
J.R. : "Oui, je pense que c'est un pas en avant, un véritable palier dans ma carrière. Honnêtement, c'est l'un des meilleurs championnats d'Europe. Je suis quelqu'un d'ambitieux, donc j'ai vraiment envie de me faire une place ici. Je pense que chacun aborde les défis de manière différente. Certaines personnes mettent plus de temps à s'adapter. Pour ma part, je veux être mentalement préparé au mieux afin de pouvoir performer au maximum. Je fais confiance au processus, je me fais confiance, et je sais ce dont je suis capable."

On t'a vu évoluer pendant quelques minutes, mais comment définirais-tu ton jeu, et as-tu des modèles ou des sources d'inspiration ?
J.R : "Je n'ai pas vraiment d'idole ou de personne que j'admire, mais j'ai toujours aimé regarder le foot en grandissant, j'ai toujours suivi ce sport. Pour me définir, je pense que je suis un mélange entre quelqu'un de très direct, tenace, avec toujours l'envie d'avoir un impact dans les matchs et de gagner. Je pense aussi que c'est amusant, divertissant, de me voir jouer, et j'espère que c'est ce que vous pourrez voir dans la deuxième partie de la saison."

Jonathan, est-ce que tu peux nous parler de ton rôle lorsque l'OM aura le ballon ? Est-ce que tu seras un joueur qui collera plus à la ligne, comme Quentin Merlin, ou plutôt comme Luis Henrique, qui a tendance à rentrer davantage dans le jeu quand l'OM a le ballon ?
J.R. : "Honnêtement, cela dépend de la façon dont le coach veut qu'on joue. C'est une approche très tactique, donc cela demande vraiment de rester très concentré, de toujours savoir où se positionner, peu importe les circonstances. Pour moi, l'important est d'être capable de trouver la bonne vitesse, d'être au bon endroit au bon moment, et d'avoir cette capacité à être efficace devant le but sans avoir peur."

Qu'est-ce qui te procure le plus de plaisir sur un terrain ? Est-ce que c'est marquer des buts, faire des passes décisives, ou plutôt dribbler et éliminer des joueurs ? Qu'est-ce qui te fait vibrer quand tu es sur le terrain ?
J.R. : "Je pense que c'est un peu une combinaison de tout ce que vous avez mentionné. Marquer des buts, évidemment, c'est la plus belle sensation pour un joueur durant un match de foot. Délivrer des passes décisives aussi, c'est gratifiant. Et il est vrai que dribbler les joueurs est également très plaisant. Ce que je veux, c'est que les gens se lèvent de leur siège quand ils sont au stade, que mon jeu les émerveille."

Est-ce qu'il a déjà commencé à te parler du rôle que tu aurais dans l'effectif et dans son dispositif tactique ?
J.R. : "Oui, c'est vrai que nous avons eu quelques discussions avant mon arrivée. Nous avons vraiment parlé de mes motivations pour venir ici, de mes sensations, de mes ambitions, et nous nous sommes tout de suite très bien entendus. Ensuite, que ce soit dans l'axe ou sur les côtés, il me voit toujours dans un rôle offensif. Je pense qu'on verra au fil de la saison où je me situerai exactement."

Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de votre rapport au football ? En mars, dans The Guardian, vous disiez que vous vous amusiez sur le terrain et que vous humiliez vos adversaires. Est-ce que c'est le fruit de la manière dont vous avez appris le football dans votre jeunesse ? Dans la rue, je ne sais pas, était-ce l'amour du dribble ?
J.R. : "Je n'ai pas vraiment une histoire particulière. C'est vrai que ma relation avec le football remonte à ma plus tendre enfance. J'ai grandi à Londres, dans le nord-est, près du stade de Wembley. Quand j'étais petit, avec les enfants du quartier, on jouait toujours après l'école, jusqu'à ce que ma mère me gronde et me demande de rentrer à la maison pour dîner. Le football a toujours fait partie de moi. Elle m'a toujours dit que, depuis tout petit, la première chose que je faisais était de shooter dans tout ce qui traînait à la maison. Donc je pense que j'aimais le foot avant même de savoir ce que c'était. On peut dire que je suis tombé dedans dès ma plus tendre enfance."

Est-ce que, depuis tout petit, vous aviez ce rêve de devenir footballeur professionnel ? Avez-vous pratiqué d'autres sports ? Et à partir du moment où vous avez joué au foot, étiez-vous toujours un attaquant ou avez-vous été formé à un autre poste ?
J.R. : "Quand j'étais petit, j'étais quelqu'un qui adorait faire du sport et qui aimait être à l'extérieur, donc le sport a toujours fait partie de ma vie. Cependant, je n'avais pas beaucoup d'informations sur le football. En réalité, je ne savais pas vraiment ce que c'était. Peu à peu, j'ai découvert le football à travers les autres, mes camarades d'école et mon quartier. J'ai appris qu'on pouvait en vivre, que ça pouvait devenir un métier. Donc, évidemment, on peut voir cela comme un rêve, le fait de pouvoir vivre de ce que j'aime. C'est sûr que je ne pourrais pas demander mieux."

Est-ce que, toi qui aimes les dribbles, tu as pris le temps de regarder ce qu'a fait un ancien joueur anglais, Chris Waddle, à l'OM ? Ou est-ce que tu prévois de le faire ? Est-ce qu'on t'en a déjà parlé ? Même si tu n'étais pas né quand il était à l'OM, sais-tu ce qu'il a accompli ici ?
J.R. : "Avant d'arriver, et depuis mon arrivée, tout le monde m'a parlé des légendes de ce club. J'en ai rencontré quelques-unes, comme Fabrizio qui est là à côté de moi. Je connais évidemment Drogba, Nasri, des joueurs qui ont joué ici après ma naissance. Je vous mentirais si je disais que je sais beaucoup de choses sur Chris Waddle, même si je le connais. Je pense que très bientôt, je vais regarder un peu de vidéos pour m'inspirer de sa classe."

Qu'est-ce qui t'a impressionné chez les recrues et chez ceux qui étaient déjà là ? Quel est ton ressenti vis-à-vis de cet effectif marseillais ?
J.R. : "Évidemment, quand je suis arrivé dans cette équipe, je savais qu'il y avait de très grands joueurs et de grandes personnes. C'est ce qui me pousse aussi à être plus compétitif. Nous nous tirons mutuellement vers le haut, donc c'est quelque chose de très positif. Les joueurs qui étaient déjà ici ont tous prouvé combien ils tiennent à ce maillot de l'OM. Les nouvelles recrues, comme moi, ont également envie de montrer ce dont nous sommes capables. Je pense que cette saison, nous pourrons vraiment accomplir de grandes choses ensemble."

Manifestement, vous aviez d'autres propositions et d'autres clubs intéressés par vous après votre départ de Norwich. La présence de Roberto De Zerbi, dont on a beaucoup parlé en Angleterre ces deux dernières années avec Brighton, a-t-elle été vraiment décisive dans votre choix ? Sans sa présence à Marseille, auriez-vous quand même choisi l'OM ?
J.R. : "Oui, dès que l'OM est devenu une option concrète pour moi, il y a eu une véritable « flamme » qui s'est allumée en moi. C'était vraiment quelque chose qui m'a touché. Je connaissais les supporters, le stade, et la passion qui règne ici. Marseille reflète énormément ce que le football représente pour moi, donc cela a été une évidence. Bien que la présence de Roberto De Zerbi ait joué un rôle important, ce sont ces éléments essentiels qui ont fait pencher la balance."