Le défenseur de l'OM aurait pu calmer le jeu après une rencontre agitée contre le PSG. Il ne l'a pas fait, parce qu'un PSG-OM, ce n'est pas ordinaire.
Sur le plateau du Grand Journal, il y a un siège en l’honneur d’Arnaud Montebourg. Ce n’est pas parce que Michel Denisot est fan de l’actuel ministre, mais en janvier 2007, il avait fait faire le tour du monde à l’émission de Canal + grâce à une pique lancée à l’actuel président François Hollande. Si ça se trouve, il y aura prochainement une machine à café Rod Fanni dans les locaux de France Télévision. Le média n’a en effet plus que la coupe de la Ligue à diffuser en matière de football. Mais le défenseur de l’OM vient de lui donner une saveur toute particulière avec ses déclarations sur le PSG. Pour lui, un match contre le club de la capitale, c’est une mission qu’il se doit d’honorer pour le peuple marseillais : "Moi, ça me stimule. Je suis en enfant du pays, je sais ce que c’est, ce que ça représente pour tout le monde. Dans la tête des gens, c’est super important. Quand ça se passe bien, ils sont fiers et ils chambrent leurs amis dans le camp adverse. On en est conscient" (voir la vidéo).
Propos opportunistes d’un joueur qui aspire à devenir le chouchou du Vélodrome ? Pas vraiment le style de Rod Fanni. Le Martégal n’a trop rien à prouver, il est avant tout dans une logique de prendre du plaisir, de ne pas donc passer sa vie à calculer. Après le premier choc contre Paris, il n’avait pas hésité à dire que Jallet et ses déclarations d’avant-match l’avaient agacé (lire ici). Bonne nouvelle donc pour tous ceux qui sont en manque d’émotions phocéennes depuis l’annulation de l’Olympico dimanche soir : ce choc contre le PSG ne sera pas une affiche de coupe au rabais. "Quoi qu’on en dise, il n’y aura jamais de match amical entre l'OM et Paris. Ça reste des matchs spéciaux, c’est plus psychologique qu’autre chose" rajoute le défenseur.
En même temps, au vu de certains débordements du match de championnat, notamment au moment de regagner les vestiaires, on se demande si Rod Fanni a raison de parler ainsi, et s’il ne prend pas, malgré lui, le rôle de Christophe Jallet lors de la première manche. La réponse est non. Les deux cas sont vraiment distincts. Fanni ne jette pas d’huile sur le feu, il ne fait que décrire avec le plus de précisions possible le sentiment qui anime les deux équipes avant la rencontre. "Je pense qu’il y aura de la tension. Les Paris-Marseille, ça a toujours été ça de toute façon. Avant le match, je ne pense pas que ça sera plus tendu que ça. Par contre, pendant le match…" explique-t-il. Son entraîneur Élie Baup espère lui aussi ne pas revivre ce qu’il s’était passé sur le même terrain il y a 20 ans : "Je ne vois pas le match basé sur l’agressivité, mais plus en terme de jeu". Car les Marseillais montent à Paris pour enlever le PSG de la liste des équipes contre qui on peut avoir un complexe. Un objectif sain, qui se réglera avant tout balle au pied. Pour le plus grand bonheur des spectateurs. Et donc de France Télévision.