"Rien ne pourrait inciter MLD à vendre"

Dans une interview publiée ce mercredi dans Le Parisien, Vincent Labrune est revenu sur ses deux ans de gouvernance à l'OM. Tandis que le club marseillais est passé avec les félicitations ce mardi soir devant la DNCG, en présentant des comptes à l'équilibre et un budget de 125 millions d'euros, le président du club olympien peut se féliciter du virage pris par Margarita Louis-Dreyfus, laquelle a instauré une politique de rigueur financière.

"Robert avait un rapport passionnel à l’OM, c’était un plaisir, un hobby, là où Margarita a une approche patrimoniale de ce club, note Labrune. L’OM s’est mis dans un nouveau business model qui est beaucoup plus en phase avec la société comme avec les réalités économiques du monde du foot." Labrune s'inscrit donc dans cette "vision moins tape-à-l’oeil, moins flamboyante. Mais le projet sportif qu’on veut mettre en place est cohérent à l’échelle d’un club qui a le 20e budget européen" rajoute-t-il.

Il n'est ainsi pas question de parler de vente du club, comme confirme le président marseillais en déclarant qu'"aujourd'hui rien" ne pourrait inciter Margarita à vendre l'OM. Ce que nous disait la journaliste Elsa Conesa, auteur de la biographie de MLD : "Vendre ou pas vendre, je n'ai pas l'impression qu'il y ait débat tant que ça. Rationnellement, c'est une entreprise qui ne se valorise pas forcément très bien aujourd'hui, qui a régulièrement des acheteurs qui viennent, mais qui ne sont pas très sérieux. Donc il faut être réaliste : on remet de l'argent, on essaie d'améliorer la gestion, et à partir de là on voit. Pour elle, ce n'est pas très important de garder ce club d'un point de vue financier. Ce n'est pas un gouffre, même si elle y remet de l'argent très régulièrement. À l'échelle de son patrimoine, ça reste gérable. Donc s'il n'y avait pas d'affect, elle n'aurait aucune raison de le garder" (voir la vidéo).