Le champion du monde français Adil Rami n'a pas manqué de saluer le talent de son ancien coéquipier à l'OM Dimitri Payet, décisif contre son équipe de Troyes (1-0).
Adil, comment as-tu trouvé l'OM ce soir, ils ont l'air de ne pas être au mieux...
Adil Rami : "On était bien en place et c'est vrai que Payet, c'est Payet. Quand tu arrives à être proche de lui et agressif sur lui, ce n'est pas la même équipe. Bien évidemment, il y a beaucoup de bons joueurs autour de lui, mais moi personnellement j'étais attentif et dès que je pouvais être très proche de lui et lui mettre la pression, je le faisais. Je savais qu'il était important".
Le coach de l'OM a dit qu'ils jouaient un peu avec la peur, vous l'avez senti ?
A.R. : "J'ai laissé ma chemise de consultant, donc je me suis concentré sur moi et mon équipe. Franchement, je n'ai pas calculé s'ils avaient peur ou pas. Ce que je peux vous dire, c'est qu'on a vraiment besoin des arbitres aujourd'hui avec le micro, pour qu'on puisse communiquer parce que c'est compliqué".
De Marseille, tu retiens les bons moments principalement ?
A.R. : "Clairement. J'ai été heureux ici. Il y a eu une très bonne saison et une deuxième saison moins bonne de ma part. Connaissant mon caractère, j'étais parti en présaison avec pour ambition de tout déchirer la troisième année, parce que j'aime ces challenges, je suis comme ça et on ne peut pas me changer. Et puis, on m'a coupé l'herbe sous le pied, ça m'a fait mal. Et ce qui m'a fait le plus mal, c'est qu'on a mis du temps à comprendre où était le problème et on a essayé d'influencer la ville et les supporters contre moi. A un moment donné, je me suis senti seul. Et puis derrière, le temps et le karma ont fait les choses".
Pour l'OM, quand Payet est là, est-ce que ça change tout ?
A.R. : "Je le savais, je connais Dim'. Je savais qu'il fallait que je sois proche de lui et très agressif. En 2e mi-temps, je crois qu'ils ont un peu changé tactiquement et Payet est passé de l'autre côté, ça nous a mis en difficulté. C'est là où il trouve deux ou trois passes très bonnes, très smart (intelligentes, ndlr), vives et ça nous a fait mal".
Tu le chauffais un peu pendant le match, tu lui parlais ?
A.R. : "Non, non. Avec Dim' non. Mais après, ça m'a fait plaisir de voir les coéquipiers. Sampaoli (son ancien coach à Séville, ndlr) je ne l'ai pas vu, hein ! Sinon, je l'aurais branché dans un coin, tranquille, un petit coup de pression ! Mais non, je ne l'ai pas vu (il rigole, ndlr). En tout cas, je lui passe le bonjour".