Invité à comparer André Villas-Boas et Rudi Garcia, Nemanja Radonjic n'a pas fait dans la langue de bois.
Ce samedi contre Nantes, Nemanja Radonjic ne devrait pas être titulaire. Mais l'ailier serbe reste le premier joker offensif de Villas-Boas, avec pourquoi pas un passage de Payet dans l'axe comme lors de la préparation. Contre Reims (0-2), il était titulaire et cela ne s'est pas bien passé. Mais il jouait côté droit, ce qui fait peut-être la différence. Il s'en est expliqué lors d'un entretien accordé à Radio Maritima : "C'est vrai que toute ma vie j'ai joué côté gauche et que je ne suis pas à l'aise côté droit, je n'ai pas l'habitude, je n'y joue qu'un match sur dix".
Invité à comparer plus loin dans l'entretien les deux entraîneurs qu'il a connus à Marseille, le Serbe ne s'est pas fait prier pour régler ses comptes avec Rudi Garcia : "Ca se passe beaucoup mieux avec Villas-Boas. Je parle plus avec le nouveau coach, même si je connaissais Rudi Garcia depuis mon passage à Rome. Mais même là-bas, je ne me suis pas beaucoup entraîné avec l'équipe première. Même si les entraînements avec Villas-Boas sont plus difficiles, la communication est meilleure. J'aime travailler dur de toute façon et, pour être honnête, on ne peut pas dire qu'il y avait un grand tempo dans les entraînements la saison dernière. Cette année, ça a beaucoup changé. Ce qui nous a manqué l'année dernière, c'est que l'on s'est entraîné un peu moins que ce que l'on devait".
Il va être difficile d'accuser la traduction tant le jeune ailier a insisté sur ce point, à plusieurs moments même, dans l'interview. Mais pour lui, cette période d'adaptation était de toute façon un passage obligé : "L'année dernière, je faisais tout comme les autres, mais je pense qu'en France c'est comme ça, la première année, il faut s'adapter. Je jouais un match, les cinq suivants je jouais pas... J'espère que cette saison je vais jouer beaucoup plus".
La saison dernière, Radonjic a effectivement eu 22% du temps de jeu pour une petite passe décisive. Loin derrière Ocampos (78%), Thauvin (71%), Germain (62%), Payet (59%)... mais devant Clinton Njié (12%) qui avait eu le mérite de se montrer plus efficace avec trois buts et deux passes décisives. A lui, qui trouve par ailleurs Niels Nkounkou très bon parmi les jeunes, de se faire une place cette saison.