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Interview

Rabiot : " Le classement ? Moi je regarde devant ! "

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 06/01/2025 à 01:17

Rabiot : " Le classement ? Moi je regarde devant ! "Rabiot : " Le classement ? Moi je regarde devant ! "

La réaction d'Adrien Rabiot après la victoire éclatante contre Le Havre (5-1).

Adrien, raconte-nous un peu ce match, surtout une prestation d'ensemble. On a l'impression que ça a été une partie tranquille dans le bon sens du terme ?
Adrien Rabiot : On a coupé aussi, ça nous a fait du bien. On est revenu avec le même état d'esprit qu'au mois de décembre. On a bien entamé la partie. On s'est facilité le match, ce que le coach nous avait demandé. Après, on a déroulé en restant sérieux. Sans parler de match piège, c'est sûr que c'est un match de reprise. De toute façon, quand tu termines le dernier match de l'année, le premier, c'est toujours un petit peu particulier.

Mais là, on a quand même l'impression que vous êtes vraiment dans la lancée de ce que vous montriez en fin d'année 2024 ?
A.R : C'est vrai que ça peut être compliqué. Comme je l'ai dit, on a coupé, on ne sait pas trop comment chacun va revenir. Mais tout le monde est revenu bien physiquement, bien mentalement. On avait envie de bien faire, de bien reprendre le championnat, et c'est ce qu'on a montré. Il faut garder la tête froide, continuer à bosser, mais c'est bien d'entamer 2025 de cette manière.

Est-ce que vous vous sentez forts, Adrien ? On a l'impression d'une équipe en confiance qui se sent vraiment costaud.
A.R : On est en confiance, bien sûr. On est resté sur des résultats très positifs et surtout des prestations abouties. On trouve notre rythme de croisière, on met en place ce qu'on travaille à l'entraînement, le coach est content. Il y a des choses à améliorer. On aurait pu éviter de prendre ce but, donc c'est un point négatif, mais dans l'ensemble, bien sûr qu'on est contents et sereins. Mais comme je dis, il faut garder la tête froide, rester intelligents et continuer à travailler.

Vous continuez d'avancer sur Monaco, vous êtes à 7 points de Paris. Vous regardez plutôt devant ou derrière en ce moment ?
A.R : Moi, je suis quelqu'un qui regarde devant, donc j'essaie de tirer les autres avec moi, bien sûr. Voilà, on connaît l'objectif du club qui est de se qualifier en Ligue des champions. Mais il faut continuer comme ça, engranger les points. Et puis dans cette deuxième partie de saison, selon moi, tout peut se passer. Donc il faut garder cette mentalité qui est juste en ce moment.

En étant deuxièmes, vous confortez votre place. On trouve que la course à la Ligue des champions était plutôt serrée jusqu'à présent : deuxième, troisième, quatrième, cinquième. Là, vous faites quelques différences. Est-ce important ?
A.R : On fait des différences, mais le championnat est encore très long, tout peut arriver. Je pense que ça va se jouer dans un mouchoir de poche. Mais c'est bien de gagner, de mettre les équipes concurrentes à plusieurs points. Il reste beaucoup de matchs, on le sait. C'est la deuxième partie de saison, ça va être très, très disputé. On aura aussi la Coupe de France, il faudra être sérieux et pouvoir compter sur tout le monde, ne pas avoir trop de joueurs blessés ou malades comme ce soir. Mais voilà, on a vu que tout le monde pouvait répondre présent. Bilal a fait un super match aussi, je tiens à le féliciter. Même quand des joueurs cadres ne sont pas là, comme Pierre, on arrive à les remplacer et à garder cette intensité, ce niveau de jeu. C'est bien aussi de pouvoir faire participer les joueurs qui, d'habitude, jouent moins.

C'est sûr que depuis le match contre Monaco, on a l'impression que vous avez retrouvé la sérénité. Quentin disait en conférence de presse : "On veut montrer qu'on est les patrons du Vélodrome." On sent que les matchs sont plus aboutis, non ?
A.R : Oui, plus aboutis à domicile, et surtout face à ce genre d'équipe qui joue un peu plus bas, à cinq derrière, où c'est compliqué de les manœuvrer. Mais on travaille à l'entraînement pour faire face à ce genre d'équipe en bloc bas, et ça, on l'a très bien géré. Donc on voit l'amélioration à ce niveau-là. Par rapport à un match contre Auxerre, par exemple, on avait eu beaucoup plus de mal. On voit le changement, dans la mentalité, mais aussi dans le jeu, c'est flagrant.

Est-ce qu'on peut dire, Adrien, que tu te sens heureux ici à Marseille ? Je te pose la question maintenant, mais j'aurais pu te la poser il y a 15 jours. On te sent épanoui : tu parles beaucoup sur le terrain, on voit déjà que tu as un leadership.
A.R : Je suis épanoui, mais c'est dans ma nature. Il y a pas mal de jeunes joueurs aussi dans cette équipe. C'est un rôle que j'ai naturellement et que le coach me demande d'avoir aussi. Mais bien sûr que je me sens bien. Le football, c'est ma vie. Je suis venu dans cette équipe avec l'objectif de gagner, de ramener l'Olympique de Marseille le plus haut possible. Quand ça se passe bien comme ça, évidemment que je suis épanoui. Quand les résultats sont un peu moins bons, ça déteint sur le caractère, sur tout. Et quand ça va bien, forcément, c'est décuplé. Mais comme je l'ai dit, il faut garder la tête froide. On est sur une bonne lancée, et il faut continuer.

Sur le but d'Elye Wahi, tu montres au supporter le dos, le nom de Wahi. C'est un joueur dont vous avez besoin. Neal Maupay fait vraiment le travail, mais il faut le garder, non ?
A.R : Bien sûr, c'est un jeune joueur avec énormément de talent. On le voit à l'entraînement. Je sais que ça peut être compliqué quand on est jeune, qu'on est attaquant, et qu'on ne marque pas forcément de buts. C'est là où on l'attend, mais on connaît tous son potentiel. C'est un super garçon. J'aimerais bien que ça se passe bien pour tout le monde, que tout le monde puisse jouer et s'épanouir. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas : il y a 11 joueurs qui débutent et tout le monde ne peut pas jouer. Mais quand Elye rentre et marque un but comme ça, ça lui redonne du peps, de l'envie, de l'enthousiasme. C'est bon pour lui, mais aussi pour le groupe, parce qu'on aura besoin de tout le monde. Il y aura des moments où il devra jouer, et un Elye Wahi en forme, on ne peut pas s'en passer.

Tu veux tellement faire plaisir aux autres que tu as fini défenseur central ?
A.R : Ce n'est pas un problème. J'ai dit au coach que s'il faut jouer 10, 6 ou défenseur central, je suis prêt, tant que ça profite à tout le monde et qu'on peut faire jouer d'autres joueurs. C'était l'occasion ce soir. Il n'y a pas de souci. Il faut impliquer le maximum de monde, que tout le monde se sente bien. C'est comme ça qu'on ira le plus loin possible.