Rabiot : "Je suis aussi sans cesse à la recherche d'émotions"

Bonjour Adrien, on t'a vu heureux à ton arrivée à Marignane, malgré tout est-ce que tu as quand même été surpris par cet accueil, évidemment il y a un antagonisme entre Paris et Marseille, mais toi on t'a senti heureux et peut-être un poil surpris, est-ce que tu peux confirmer ? 

Adrien Rabiot : "J'étais très heureux d'être là, sinon j'aurais pas fait ce choix, et surpris bien évidemment parce que étant il est vrai un joueur formé au PSG qui a eu une certaine carrière passée, je m'attendais pas à de l'animosité, mais peut-être pas à 500 supporters non plus qui étaient là, et finalement je me rends compte que le football domine tout ce qu'il y a autour et que les supporters sont enthousiastes à l'idée de ma venue, de pouvoir former une belle équipe, un bon groupe et de pouvoir aussi rêver de grandes choses cette saison. Donc j'étais très surpris, mais agréablement surpris, et c'est vrai que c'était vraiment top cet accueil."

Certains parlent un peu d'un déclassement par rapport à ton parcours, ta carrière, ton statut d'international. Qu'est-ce que tu penses de ce point de vue ?

A.R. : "Ce n'est pas très gentil pour l'Olympique de Marseille, déjà. Comme je l'ai dit, il y a un projet ambitieux, des personnes qui sont là, qui ont bien travaillé, qui ont des choses précises en tête. On a discuté, j'ai été convaincu rapidement, j'ai senti une détermination, une envie, vraiment, de m'avoir ici, de travailler avec moi, que j'ai pas senti forcément dans d'autres clubs, avec d'autres offres que j'avais. Et ça c'est quelque chose qui compte beaucoup pour moi. Donc, je suis très content, très enthousiaste d'être arrivé là. J'ai de grandes ambitions, le club en a aussi. Et je pense qu'on se rejoint sur ce point là."

Vous avez expliqué les raisons de votre choix de venir ici. Mais Il y a huit ans vous déclariez que vous ne pourriez jamais porter le maillot de l'OM. Est-ce que vous avez un message aux supporters marseillais, et aux supporters parisiens aussi pour expliquer votre choix ?

A.R. : "Non. Je n'ai rien à expliquer à qui que ce soit, je fais ma carrière. Après il est vrai que finalement on peut se rendre compte que dans la vie rien n'est impossible et que peut-être des choses qu'on peut dire plus jeune, finalement avec de l'expérience, avec d'autres circonstances, ça peut être différent. Et non, aujourd'hui j'ai fait ce choix très sereinement, je suis vraiment content d'être là, et peut-être, certainement que ça en décevra et ça en a déçu certains, mais voilà c'est un choix qui m'appartient."

Tu fouleras bientôt cette pelouse du Vélodrome qui est tout le temps à guichet fermé dans une ambiance que tu as connu en tant qu'adversaire. Est-ce que ça a compté aussi cette ferveur dans une ville qui déborde de passion ?

A.R. : "Bien sûr, en tant que joueur de foot on aime les émotions, venir jouer dans une ville comme Marseille, dans un stade comme le Vélodrome c'est incroyable, c'est une des plus belles ambiances d'Europe. On connaît la passion des gens pour le foot ici, donc bien sûr que ça a compté. Je suis aussi sans cesse à la recherche d'émotions dans le football, j'ai eu l'occasion, l'opportunité de jouer dans des grands stades toujours pleins avec un public qui nous soutient et de retrouver ça aussi ici c'est quelque chose que j'avais envie de vivre. Et je sais qu'avec ce qui se passe dans les tribunes et ce qui peut se passer sur le terrain, ça peut vraiment faire une belle alchimie et donner de bons résultats."