Les trois joueurs de Ligue 1 que Baup conseille à l'OM

Elie Baup était au Vélodrome ce samedi pour commenter OM-Nîmes pour BeIN Sport. L'ancien entraîneur du club nous avait accordé un entretien quelques jours avant très intéressant que vous pouvez retrouver ci-dessous.

Elie, ca fait quoi d'être le dernier entraîneur à avoir emmené l'OM en Ligue des champions ?

Elie Baup : "Il n'y a pas eu de Ligue des champions mais ils sont allés en finale d'Europa League la saison passée. Et cette saison, on pensait qu'ils allaient être sur le podium. Au pire troisième. Ca s'est étiolé, des joueurs sont revenus de la coupe du Monde un peu différents, l'amalgame ne s'est pas fait avec les recrues, Strootman en particulier. C'est dommage parce que la dynamique était là avec la saison dernière, on avait envie de voir cette équipe en Ligue des champions". 

Aujourd'hui Rudi Garcia est fortement contesté. Comment on voit ça quand on a été entraîneur de ce club, qu'on est passé par là, qu'on se sait épié à la moindre décision ?

E.B : "Les supporters sont partie prenante dans la vie du club, il faut le savoir. Quand le public est avec toi, ça améliore de beaucoup des performances. Le Vélodrome a une influence forte donc tout le temps la direction du club doit trouver une forme d'harmonie avec le stade. Après, une équipe n'est pas tributaire que des choix du jour même. Les choix se font déjà à l'intersaison. Après toi en tant qu'entraîneur à toi de motiver les mecs, de faire en sorte qu'ils soient en forme, de faire les meilleurs choix possibles mais c'est la constitution du groupe qui est essentielle". 

Justement, on parle beaucoup de deux ventes à l'intersaison pour équilibrer les comptes. Cela était déjà le cas à votre arrivée, à l'été 2012. 

E.B : "Le truc, c'est que tu ne vas pas pouvoir vendre ceux que tu veux vendre avec l'âge, les salaires. Parfois, t'es bloqué par certains contrats parce qu'il y a des joueurs qui ne vont pas vouloir bouger et gagner moins ailleurs. Donc t'es obligé d'envisager de les relancer. Il faut prendre en compte les paramètres sportifs et extra-sportifs. Ce qui a fait la différence à ce moment-là pour nous, c'était la mentalité du groupe. Tu avais des mecs comme Azpilicueta, dont le départ était programmé, qui a fait une super préparation, qui s'est donné à fond dès le départ, alors qu'il aurait pu dire "c'est bon, c'est pas mon problème". Ca pour la dynamique générale, c'est très important". 

Cet été-là, vous aviez aussi disputé les tours préliminaires de Ligue Europa. A Marseille, certains se disent qu'il vaut mieux éviter d'en passer par là pour mieux se concentrer sur le championnat. Quel est votre avis là-dessus ? 

E.B : "Je suis plus pour la jouer. Il y a le jeu mais il y a aussi l'état d'esprit qui est très important. Ca fait le lien entre l'équipe, le club, les supporters, qui vont s'identifier au noyau. A travers des déplacements improbables, tu peux créer un truc. Tu te retrouves à Tiraspol, t'as pas le choix, t'es ensemble, tu dois être à la hauteur. Ca construit quelque chose pour la suite. Tu vas faire un match amical contre la Fiorentina, c'est beau, mais ça force moins la nature des joueurs, leur solidarité. Parce qu'en face, ils ne banalisent pas cette compétition. Car c'est de la compétition, il faut avoir envie de faire des matchs qui comptent !"

Pour finir, en tant que consultant du MultiLigue 1, vous devez avoir plus d'un joueur à conseiller à l'OM pour la saison prochaine... 

E.B : "Un gars comme Rémi Oudin, ou Arber Zeneli toujours à Reims, ce sont vraiment des joueurs à suivre. A Toulouse, tu as Ibrahim Sangaré qui est un super milieu. Mais on commence à le connaître".