Perquisition : l'OM se porte partie civile
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 18/01/2013 à 09:49
Alors qu'une perquisition a eu lieu au siège de l'OM mercredi, le club a décidé de se porter partie civile. Jean-Luc Barresi, lui, se défend.
Ce mercredi, alors que les dirigeants marseillais s'affairaient sur le mercato olympien, une dizaine de fonctionnaires de la police judiciaire investissait le centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus. Cette intervention faisait suite à l'ouverture d'une information judiciaire "contre X des chefs d'extorsions en bande organisée et association de malfaiteurs" survenue en juillet dernier. En cause, des possibles manoeuvres autour du transfert d'André-Pierre Gignac en aout 2010.
Tandis que dans un premier temps le club marseillais a fait savoir que l'enquête qui a motivé cette perquisition "ne visait pas le club, mais qu'elle s'inscrivait dans le cadre d'investigations concernant d'autres dossiers", l'OM dans un communiqué sur le site officiel a fait savoir qu'il se constituait partie civile dans ce dossier "afin de faire valoir ses droits et contribuer à la manifestation de la vérité."
Pour Christophe Champy, qui évoquait le sujet lors du Talk Show, ce type de pratique n'a rien de surprenant (voir la vidéo) : "Ce qui est très étonnant c'est que ce type de perquisition n'arrive pas plus souvent dans le milieu du foot en général, car en matière de transfert, il y a souvent des millions d'euros qui partent dans la nature. C'est de l'argent facile." Notre invité Tony Selliez de son côté craint que cette affaire ne précipite un peu plus le départ de l'actionnaire principale : "Je suis curieux de savoir comment Margarita Louis-Dreyfus va gérer cette affaire, car l'OM est au moins indirectement touché. Car elle ne veut plus d'affaires, plus d'histoires, elle veut juste que ça roule. Si ça éclabousse l'OM, ça risque de la pousser de plus en plus vers la sortie."
Dans ce dossier, où il est question de possibles rétro-comissions versées à lors de certains transferts, le nom de Jean-Luc Barresi revient à plusieurs reprises. Ce vendredi, dans une interview accordée à La Provence, l'agent de joueurs a tenu à s'expliquer. S'il confirme avoir contribué au transfert de Souleymane Diawara vers l'OM en 2009, il nie catégoriquement avoir participé à celui de Gignac : "Je suis tranquille, serein. Je ne suis jamais intervenu dans le transfert d’André-Pierre Gignac, ni de près, ni de loin. En 2007, Gignac, ce n'est pas 300 000€ de salaire mensuel mais 1500€. Il n'a aucune valeur marchande. Moi, j'essaie de faire des joueurs avec des gros salaires pour gagner ma vie". Et lorsque l'on évoque des pressions ou des menaces exercées sur certains de ses ses confrères, Barresi se défend : "Appelez tous les agents qui ont des joueurs à l’OM, pas un ne dira qu’il faut passer par moi ni que je les ai menacés".