Pau Lopez pointe un manque dans les buts encaissés par l’OM
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 10/02/2024 à 01:28
La réaction de Pau Lopez après le match nul de l'OM contre Metz (1-1).
On s'est vus hier, tu as dit qu'il manquait pas mal de choses pour être une bonne équipe, pour obtenir de bons résultats, pour repartir sur une série positive. Y a-t-il quelque chose que vous avez modifié ce soir, mais il semble que ce n'était pas suffisant, puisque le score ne tourne pas en votre faveur ?
Pau Lopez : Oui, c'est vrai qu'on voulait gagner aujourd'hui, on n'a pas gagné, alors on est déçus pour ça. Mais aujourd'hui, franchement, je ne peux rien dire sur mes coéquipiers. C'est vrai que ce n'est pas suffisant, c'est vrai qu'on n'a pas gagné. C'est vrai que... On sait que les gens ne sont pas contents de nous. Il faut le comprendre. Il faut le respecter aussi. Mais aujourd'hui, on a tout donné. Mais, comme je t'ai dit avant, ce n'est pas suffisant. Depuis aujourd'hui jusqu'à la fin de la saison, le plus important, c'est de gagner des matchs. Et aujourd'hui on voulait gagner. Ce qui s'est passé dans le match, c'était un peu plus difficile, mais ce n'est pas une excuse. Comme je l'avais dit hier, il n'y a plus d'excuse. On a joué à 10, on a joué à 10. On sait ce qu'on a fait, on l'assume. Mais c'est le moment, je pense, où il faut montrer du caractère. Je pense qu'on est dans une situation très difficile. On était déjà dedans bien avant ce match-là. Mais maintenant, il faut mettre du caractère. Il faut montrer à tout le monde que la personne qui nous a pris, il faut montrer qu'on a le caractère. Quand tu viens jouer à l'OM, tu le sais. Tu sais qu'il y a des pressions, tu sais qu'il y a des résultats qu'il faut donner et que tu ne donnes pas les résultats. Il faut continuer. On ne peut pas rester comme ça. On ne peut pas penser que maintenant c'est trop difficile. Il faut lutter jusqu'au bout. Et continuer, parce qu'on est qu'en janvier. On ne peut pas lâcher la saison-là, parce qu'il reste beaucoup de mois pour jouer. Mais avec la conscience que ce n'est pas suffisant. Même hier, j'en ai parlé, j'ai dit qu'il y a des choses qui ne peuvent pas se travailler. Je pense que l'action du but, c'est une chose qu'il faut améliorer, même quand tu es à 10, et que tu mènes 1-0. Après, je pense que chacun a fait plus d'effort pour mieux défendre, pour ne pas les laisser marquer. Parce que là, ce sont des moments où il faut montrer le caractère. Et là, il faut montrer ce qu'on manque un peu. On a 10, on a marqué des buts, maintenant il n'y a personne qui peut marquer. Parce que là, ce sont des moments où il faut montrer le caractère. Je pense que c'est quelque chose qu'il faut penser à améliorer. Parce que c'est la chose qu'on pourrait peut-être reprocher aujourd'hui à l'équipe.
Pau, on a quand même l'impression qu'il y a une sorte de malédiction ?
P.L : Chaque match est différent. Aujourd'hui, c'est vrai que quand tu restes à dix, c'est toujours compliqué, mais comme je disais, je n'ai pas d'excuses. Je n'ai pas cette sensation-là parce qu'on a déjà joué 25, 30 matchs cette saison. Parfois, tu peux avoir de la malchance un match, deux matchs, après ça revient. Mais là, il y a quelque chose qui nous manque, qui fait que ça continue. Comme je te dis, il n'y a pas plus d'excuses. Puis, on va continuer à travailler, penser au prochain match, réfléchir à ce qu'on peut faire de mieux. Surtout, avoir du caractère. On sait qu'on va recevoir des critiques. On le comprend aussi parce que c'est vrai que la saison n'est pas bonne. On ne peut pas lâcher parce qu'il reste encore 3-4 mois.
Vous êtes inquiet pour la fin de saison?
P.L : Non, je ne suis pas inquiet. J'essaie de dire ce que je pense, ce qu'on a tous vu aujourd'hui dans les matchs. Comme je te l'ai dit avant, aujourd'hui, je ne peux rien reprocher à l'équipe parce qu'on était à 10, on a tout donné. Mais comme je t'ai dit, il n'y a plus d'excuse. On voulait gagner ce match-là, on ne l'a pas gagné. Et c'est normal, c'est normal qu'il y ait de la frustration, c'est normal que les gens ne soient pas contents avec nous. Mais comme je t'ai dit, il faut le respecter, il faut l'assumer, c'est ce qu'on a fait jusqu'à aujourd'hui. Il faut aller de l'avant et penser au prochain match parce que maintenant il y a la Coupe d'Europe. Je pense que tous les supporters et toute l'équipe ont des ambitions dans cette compétition. Peut-être que c'est un match qui peut nous aider à changer un peu l'image qu'on a en Ligue 1.
Qu'est-ce qui a manqué selon vous?
P.L : Je te dis que ce n'est pas facile de dire ce qui nous a manqué là. C'est vrai que ce n'est pas suffisant, mais aujourd'hui, on a tout donné. On a tous fait des efforts. Tout le monde qui était là, on a fait un match incroyable, mais on n'a pas gagné. Alors, quand on ne gagne pas, il y a quelque chose qu'il faut améliorer. Même si on a eu l'occasion aussi de marquer, on n'a pas mis de but et ça, c'est une chose difficile dans le foot quand tu parles de match sans but. A la fin, c'est toujours compliqué. Aujourd'hui, c'est une soirée très compliquée pour tout le monde, pour nous, pour les supporters, même pour vous, je pense. Mais à partir de demain, il faut penser à la Coupe d'Europe. Ça va donner plus de confiance pour peut-être revenir en championnat.
Est-ce qu'avec tous ces matchs que vous ne gagnez pas en Ligue 1 depuis le début de l'année 2024, je ne parle pas de Montpellier parce que c'était la série précédente, est-ce que vous vous sentez en crise sportive véritablement ?
P.L : Non, je ne pense pas à ça. Même si j'avais la sensation que c'était un peu pire quand le coach est arrivé. Ce n'est pas la même sensation que j'ai maintenant parce que le match qu'on n'a pas gagné aujourd'hui est bon. C'est un match où on était présent, mais aujourd'hui, comme aujourd'hui, si tu ne marques pas le but qu'il faut, alors c'est compliqué d'expliquer pourquoi. Mais je vois tous les jours l'équipe qui s'entraîne bien, je vois tous les jours qu'on est une équipe, je vois tous les jours que j'ai confiance avec tous mes coéquipiers. Même dans cette situation difficile, je crois qu'on est capable de changer tout ça. Parce qu'on l'a montré déjà. Mais il faut commencer à s'y mettre, parce que sinon ça va être trop tard.
Tu as parlé du but encaissé, du fait de travailler un peu là-dessus. Quand on regarde le but que vous avez encaissé contre Clermont, contre Strasbourg, qui sont des situations, des balles dans la boîte suite à des coups de pied arrêtés. C'est un peu le cas ce soir, c'est le cas à Rennes aussi où il y avait un coup franc où ça a coupé au premier poteau. Est-ce que tu penses qu'il y a un vrai travail à faire? Est-ce que c'est juste mental ou est-ce que c'est défensivement, il faut travailler un peu plus ces positions, ces phases de jeu, vous, tout le secteur défensif?
P.L : Oui, je suis d'accord. Là, on le travaille toute la semaine. Alors je ne peux pas dire que c'est une chose qu'on ne travaille pas. Alors c'est une chose que, comme j'ai parlé hier et aujourd'hui, c'est une chose mentale. C'est important, je pense, d'être plus attentif à ces ballons-là, plus attentif aux joueurs qui sont à côté, plus attentif à la personne qui va couper. Tout ça, il y a des choses, comme je t'ai dit avant, qui sont compliquées, difficiles de travailler. Et là, il faut être conscient de ce qu'on est. C'est vrai, on a pris beaucoup de buts comme ça. Alors, ce n'est pas de la malchance. Il faut être concentré pour éviter ces buts.