Pau Lopez : "On ne mérite pas de porter le maillot de l'OM"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 19/02/2024 à 00:50
La réaction de Pau Lopez après la défaite de l'OM à Brest (1-0).
Déjà, comment tu vas?
Pau Lopez : Ça va, ça va. Ce n'est pas grand-chose. Aujourd'hui, je suis là parce qu'aujourd'hui, je pense qu'on ne peut plus parler de foot. Je pense que c'est fini, c'est terminé, c'est ça la vérité. C'est nous qui avons décidé de nous mettre dans la merde, et maintenant, il faut l'assumer. Il faut l'assumer parce qu'il reste trois mois. Il reste trois mois pour jouer, trois mois qui seront très compliqués. Parce que c'est ce qu'on a voulu. Il faut être honnête avec nous-mêmes. On ne mérite pas de porter le maillot de l'OM. Depuis que je suis arrivé à Marseille c'est la première fois que je pense quelque chose comme ça. Il y a des anciens joueurs comme Steve (mandanda) et Dimitri (Payet) qui m'ont montré ce que c'est de porter le maillot de l'OM, et ce n'est pas ça porter le maillot de l'OM. Et maintenant, il faut l'assumer. Il faut l'assumer parce qu'on a décidé ça, on peut parler de foot, mais quand tu fais deux, trois, quatre, cinq, six fois la même chose, je suis fatigué de ça. Je suis fatigué de parler, de donner des excuses, de venir ici et de dire non, parce que peut-être, on va... Non, c'est fini. C'est fini. C'est terminé. Il faut l'assumer. Il faut l'assumer. Et c'est la même chose que je disais l'année dernière. Maintenant, on est tous dans le même bateau. Je ne veux pas entendre qu'il y ait quelqu'un qui est là, l'autre qui n'est pas là, un qui ne veut pas jouer, qui ne peut pas jouer. C'est fini. On a fait ça, on a fait ça, tout le monde. On doit attendre ce qu'on doit attendre. C'est fini. Parce qu'on ne peut pas continuer comme ça. On ne peut pas. Les gens ne nous méritent pas. La ville ne nous mérite pas. Le président ne nous mérite pas, il n'y a personne qui nous mérite. Il n'y a personne. On est seul là. On est seul. On s'est mis tout seul là. Et maintenant on ne peut rien dire. Comme je t'ai dit, il faut être honnête. Mais je suis aussi le premier. Si à la fin de la saison c'est le président qui décide qu'on ne peut pas jouer à l'OM, on ne jouera pas à l'OM. S'il arrive à la fin de la saison, et nous dit s'il vous plaît, partez. On doit partir, tout le monde doit partir ! On ne peut pas jouer avec cette mentalité. C'est une question de mentalité. Ce n'est pas une question de qualité de jeu, ce n'est pas une question de technique, c'est rien de ça. On a pris encore un but aujourd'hui, à 10 contre 11. Ce n'est pas possible. C'est la vérité. Parfois vous pensez que pour nous c'est pareil, mais ce n'est pas vrai. On a touché le fond, je pense qu'on ne peut pas aller plus bas. Et maintenant, c'est nous qui allons décider. Si on va essayer de faire quelque chose. Même je ne veux pas parler du match de jeudi. Peut-être à partir de demain, on va penser à jeudi. Mais aujourd'hui, on est triste, on est déçus, on est fatigués. Et même on ne peut pas parler de match. Si tu ne te donnes pas à 100%, ce n'est rien.
Tu nous as dit ça la semaine dernière, Pau, déjà. Là, tes mots sont plus forts. Mais tu nous l'as déjà dit. On est déjà dos au mur. C'est de notre faute. On est responsables. Comment trouvez-vous le déclic? Il y a eu deux matchs cette semaine. On n'a rien vu. Voilà.
P.L : Il n'y en a pas. Il n'y en a pas. Je n'ai pas la réponse. Je n'ai pas la réponse. Ça, c'est la chose la plus triste. Parce que là, on ne peut rien travailler. Il faut savoir qui veut donner, qui veut essayer de faire les choses mieux, qui veut s'améliorer, qui veut tenter quelque chose, qui joue sans peur. Alors, comme je t'ai dit, on est dans la merde, c'est nous qui nous sommes mis dans la merde. Maintenant, il faut assumer ce qu'on a fait. Et à partir de demain, on va penser au prochain match. Mais on sait que tout le monde est énervé, on sait que les fans sont énervés. On sait qu'ils pensent qu'on ne mérite pas de porter ce maillot-là. Je suis d'accord avec eux. Il reste la fin de saison maintenant, parce qu'il reste encore trois mois. Mais à la fin de la saison, il faut prendre des décisions parce que c'est le foot et ça marche comme ça.