Pardo : "On ne peut pas tout gâcher comme ça !"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 14/03/2023 à 01:00
La colère de l'ancien milieu de l'OM suite au match nul contre Strasbourg.
Dimanche soir, suite au match nul de l'OM face à Strasbourg (2-2), l'humeur des supporters olympiens était comparable à celle qui avait suivi l'élimination en Coupe de France face à Annecy, même si l'OM n'a pas perdu et reste deuxième de Ligue 1. C'est dire la déception engendrée par cette fin de match face aux Alsaciens, alors que les joueurs de Tudor avaient trois points servis sur un plateau. Un sentiment partagé sur Le Phocéen par l'ancien milieu de la légende olympienne Bernard Pardo, qui avait du mal à trouver les mots devant un tel scénario :
Quel est ton sentiment après la déception du nul face à Strasbourg ?
Bernard Pardo : "J'arrive difficilement à saisir ce groupe. Ils font toujours le plus dur, et ils ne parviennent jamais à aller au bout. Ils font un match extraordinaire contre Paris, et derrière, ils se vautrent contre Annecy. Là, ils reçoivent Strasbourg, un mal classé, ils mènent 2-0 à la 85e minute et se font rejoindre. Ça, ce n'est pas possible, même à dix, ils doivent tirer le rideau !"
Qu'a-t-il manqué pour gérer cette fin de match ?
BP : "Un patron qui tape sur la table. Personnellement, je n'arrive plus à les comprendre, d'autant que ces déceptions se multiplient ces dernières semaines. Il y a moyen d'engranger des points avant un déplacement très difficile à Reims, et au lieu de ça, on brûle tous les jokers les uns après les autres."
Comment analyser ce délitement, alors que tous les signaux étaient au vert ?
BP : "J'en reviens à ce manque de patrons sur le terrain. Désolé de jouer les anciens combattants, mais à notre époque, ça ne pouvait pas arriver avec les leaders qu'on avait sur le terrain. Dans une situation comme ça, tu balances en tribunes, tu restes au sol, tu ne joues plus, terminé ! Là, on continue de jouer comme si de rien n'était, on est à la limite de la faute professionnelle."
Beaucoup contestent le coaching de Tudor dans ses changements. Tu en fais partie ?
BP : "On peut se demander pourquoi Sanchez est sorti, mais le gars fait tellement d'efforts depuis le début de la saison qu'il était peut-être épuisé. C'est vrai qu'on peut se demander pourquoi Vitinha reste sur le banc, alors qu'il est le plus gros transfert de tous les temps. Le faire entrer aurait peut-être permis à l'OM de moins reculer sur le terrain. Si on recrute à Noël, c'est pour faire souffler ceux qui jouent trop."
À l'image de plusieurs joueurs, cette équipe plonge physiquement ?
BP : "Bien sûr, et c'est normal que certains piochent. Le jeu de Tudor demande d'être tout le temps au taquet, un peu comme avec Bielsa. Mais, je regarde les autres championnats et les équipes de tête parviennent à finir les saisons, avec en plus la Champions League. Nous, on ne joue plus que la deuxième place et on plonge physiquement. Je me répète, mais ce n'est pas normal, les cadres doivent taper du poing sur la table et prendre leurs responsabilités. On ne peut pas tout gâcher comme ça, alors qu'on s'est régalé depuis le début de la saison !"