Pardo : "Il va falloir renforcer l'axe de la défense"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 15/05/2018 à 11:02
A la veille du grand jour, tout Marseille retient son souffle avant d'affronter l'Atlético de Madrid pour la cinquième finale de coupe d'Europe de l'OM. Les supporters, bien sûr, mais aussi ceux qui ont écrit la légende du club. Parmi eux, l'ancien milieu défensif mythique de l'OM période Tapie, Bernard Pardo. Pour Le Phocéen, il explique comment il vivra sa finale. Interview :
Bernard, est-ce que tu seras aussi à Lyon parmi tes anciens coéquipiers ?
Bernard Pardo : "Non, ce sera à la maison avec des amis devant le grand écran. Ce sera tranquille, mais on va pousser fort !"
Comment la sens-tu cette finale, à la veille de l'événement ?
BP : "Là, on tape dans du très lourd, mais une finale reste une finale. Combien de fois a-t-on été favori et on est passés à côté, alors il vaut mieux être challengers. Mais, sur ce qu'on fait en ce moment, on a vraiment nos chances".
Des chances tout de même limitées selon la plupart des observateurs...
BP : "Bien sûr. Pour le coup, il va falloir être beaucoup plus rigoureux défensivement, parce qu'en face, c'est vraiment très costaud. Il n'y a pas plus réaliste que cette équipe de l'Atlético, elle n'a pas besoin de beaucoup d'occasions pour marquer. Dans ce type de match, il faut être hyper attentif de la première à la dernière minute, sinon, tu es puni tout de suite, surtout face à eux".
Quels sont les atouts de l'OM face à ce bloc ?
BP : "L'avantage que nous avons, c'est qu'on peut marquer à tout moment. Cette année, notre potentiel offensif est impressionnant, ça vient de tous les côtés. Payet peut marquer à n'importe quel moment, Thauvin est dans la forme de sa vie et Valère (Germain) revient bien. On a une vraie puissance de frappe".
Comment défendre face à Costa et Griezmann, à trois défenseurs centraux, comme on l'a vu face à Leipzig ?
BP : "Ils jouent avec deux attaquants axiaux, donc il faut renforcer l'axe de la défense. D'autant qu'ils attaquent énormément en position centrale, avec deux latéraux qui montent pour servir Costa et Griezmann".
En 1991, face à l'Etoile Rouge de Belgrade (il était blessé pour la finale), l'OM était favori et a finalement perdu. C'est un avantage de ne pas être favoris mercredi soir ?
BP : "Un avantage, pas vraiment. Ça reste un match contre une très grosse équipe. En revanche, c'est un événement extraordinaire dont il va falloir profiter chaque minute. L'essentiel, c'est de ne rien regretter à la fin en sortant du terrain. Car si on termine le match en se disant qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait, ce sera très dur. Au contraire, s'ils sont vraiment plus forts, on lèvera notre chapeau et voilà".