La réaction de Pape Gueye après la victoire de l'OM contre Clermont (2-1).
Quel bilan veux-tu tirer de cette rencontre ? Tout simplement, les trois points ou les difficultés en deuxième période ?
Pape Gueye : Tout un ensemble. Je pense qu'en premier lieu, on va retenir la victoire parce qu'on avait besoin de points. Je pense qu'on sait qu'à domicile, avec les supporters, on est un grand club, donc on doit gagner ce match ce soir. Après, c'est vrai que c'était compliqué, notamment en deuxième mi-temps, parce que je pense qu'on a un peu trop reculé et laissé Clermont jouer. Donc voilà, on va voir avec le staff ce qui n'a pas été et corriger ça pour le match contre Montpellier.
Sans s'enflammer, il y a 15 jours, 20 jours, vous étiez loin, très loin. Après ces 4 victoires consécutives en Ligue 1, vous êtes à portée de fusil, ils vous ont tous dans le rétro maintenant sur le podium. Qu'est-ce qui fait que ça marche en ce moment pour l'Olympique de Marseille ?
Pape Gueye : Je pense que, comme vous l'avez dit, on est bien revenu. Je pense qu'on est en confiance. Après voilà, le coach nous le dit souvent, c'est qu'on doit aborder les matchs, match après match, rester concentré pour regarder ce qui se fait de la part des autres équipes. Et voilà, ça nous réussit en ce moment. J'espère qu'on va continuer comme ça.
C'est une remontada là ?
Pape Gueye : Je ne sais pas si c'est une remontada. En tout cas, chaque match est important, que ce soit en Ligue Europa ou en Ligue 1. En ce moment, on est plutôt bien. Donc on va continuer à travailler pour continuer à gagner les matchs.
C'est le point positif aussi, Pape. C'est qu'on se disait, le calendrier est favorable sur le papier, il faut saisir cette opportunité, et c'est ce que vous avez réussi à faire. Ce n'est pas forcément simple à chaque fois.
Pape Gueye : Bien sûr, bien sûr, on sait qu'on est attendu. Avec la qualité de l'effectif qu'on a, on se doit de remporter chaque rencontre, on le sait, et voilà, c'est notre objectif d'aller le plus haut possible. Aujourd'hui, on remonte bien au classement, donc c'est le plus important.
Sur le match, sur la deuxième période, c'était plus compliqué. Clermont était obligé de jouer, mais vous, vous avez reculé. Au moment de rentrer, tu es dans quel état d'esprit? Est-ce qu'il y a l'excitation de rentrer et d'apporter ce que tu peux faire à ton équipe? Ou il y a un petit peu de crainte?
Pape Gueye : Non, pas de crainte. C'est un plaisir d'aider l'équipe, c'est le coach qui choisit. Que je rentre 5-10 minutes ou que je fasse tout le match, je vais toujours me donner à 100% pour l'équipe et le club. C'est cet état d'esprit qu'il faut avoir, donc pas de crainte.
Est-ce que ça te va de voir un peu plus de temps de jeu, là deux minutes, parce que tu n'as pas joué, par exemple, à Brighton, tu n'étais pas qualifié, donc on s'attendait à te voir plus. Je ne vais pas te demander de commenter tes minutes. Mais par contre, sur ta position, on sent vraiment à chaque fois que tu rentres que maintenant tu es inscrit dans un rôle peut-être plus offensif que ce qu'on t'a vu sur les autres saisons.
Pape Gueye : Oui, je peux jouer en tant que sentinelle ou en tant que numéro 8. J'élargis ma palette, donc aujourd'hui je suis content de progresser dans ce domaine-là. Je peux jouer à plusieurs postes, c'est très important. Peu importe où le coach me demandera de jouer, j'essaierai de me donner à 100% et d'aider au mieux l'équipe.
Et toi, physiquement, là, si on te dit Montpellier, tu te dis qu'il y a combien de minutes dans les jambes. Des fois, on le sent, si on a 60 minutes, 70 minutes, 90 minutes. Toi, tu te sens comment physiquement là?
Pape Gueye : Moi, je me sens très bien, je suis prêt à jouer. Voilà, pendant les quatre mois, j'ai travaillé. C'est pour aider l'équipe, pour avoir le maximum de temps de jeu. Après, bien sûr, c'est le coach qui décide, donc voilà, je me tiens prêt. Aujourd'hui, je peux dire que je suis prêt physiquement.
Quelques mots sur ton coéquipier Amir Murillo qui a encore marqué ce soir, il a marqué contre Lyon déjà. Il est sur une bonne dynamique, comment tu le vois, toi ?
Pape Gueye : Bien sûr, c'est quelqu'un qui bosse énormément. Moi, je suis très content pour lui. Voilà, il nous apporte son énergie, sa capacité à répéter les efforts. En plus de ça, il est décisif. Donc voilà, on a deux très bons joueurs à ce poste-là, donc c'est bon pour nous.
Vous avez joué énormément de matchs sur une période très courte. Le fait d'avoir enchaîné des victoires, qu'est-ce que ça change en termes de récupération, en termes d'état d'esprit ?
Pape Gueye : Sur ça, on est très professionnels. On fait beaucoup de vidéos, chaque joueur récupère, car on a la chance d'avoir toutes les installations nécessaires pour récupérer, que ce soit à la Commanderie ou notamment après les matchs. Sur ce point, on est très professionnels. On enchaîne les matchs, on le sait. Mais voilà, je pense que, comme le coach l'a dit avant le match, c'est mentalement que ça va jouer. Si tu commences le match en disant que tu es fatigué, c'est mieux de laisser la place à quelqu'un d'autre. Donc je pense qu'on a tous le même état d'esprit et ça s'est vu sur les derniers matchs.
Enfin, juste un mot sur l'importance du Vélodrome ?
Pape Gueye : On a cette chance de jouer devant 65 000 spectateurs à chaque fois qu'on joue ici. On est conscient de cette opportunité. Les adversaires, quand ils viennent au Vélodrome, doivent avoir peur. Donc, on est conscient de ce que le public nous apporte, il nous pousse. On joue pratiquement à 12. Donc voilà, on est très contents. Et on en profite à chaque fois qu'on joue au Vélodrome pour remporter ces matchs très importants. Et j'espère que ça va continuer.
Mais tu te sens plus fort, très honnêtement, au Vélodrome cette saison. Il y a un truc qui s'est passé, je crois que c'est le 11e ou le 12e match, vous ne perdez pas. Là, vous avez pris un but, mais vous n'en prenez plus quoi. Il y a un truc vraiment, quand vous rentrez sur le terrain, il y a un truc dans votre tête ?
Pape Gueye : Bien sûr, on est chez nous. Si on ne se sent pas chez nous au Vélodrome, je ne sais pas où on va se sentir à la maison. Donc, non, on est conscient de ça. On sait que c'est une force. On s'est dit, on se l'est dit au début de la saison, on ne doit pas venir au Vélodrome avec la peur, sinon on n'a rien à faire dans ce club-là. Donc voilà, on est au courant de cette force-là et j'espère que le public va rester derrière nous tout au long de la saison pour continuer à gagner.