Charles Kaboré parle de ses saisons difficiles à l'OM, où il ne jouait pas beaucoup. Le banc, il s'y était habitué, mais il n'a jamais renoncé.
Dimanche dernier contre Lille au Vélodrome, l'OM a évolué dans un 4-3-3 new-look, avec Charles Kaboré en sentinelle et deux milieux relayeurs, Cheyrou et Barton. Un système de jeu différent de celui utilisé cette année, avec deux milieux défensifs devant la défense.
"C'est la première fois de la saison qu'on joue comme ça. Les cinq premières minutes, c'était difficile de s'adapter, mais après, au fur et à mesure du match, on a su bien défendre et sortir le ballon proprement. J'ai essayé de donner l'espace à Ben et Barton pour venir récupérer le ballon, j'étais souvent plus haut qu'eux, on s'est bien débrouillé, et on a gagné" expliquait d'ailleurs Kaboré à l'issue de la rencontre (voir vidéo).
Si ce 4-3-3 n'est pas nouveau, rappelant les années Deschamps, Kaboré, lui, n'y a que rarement gouté, étant souvent relégué sur le banc de touche à cette période ou aligné en tant que défenseur droit. Et quand il jouait régulièrement, notamment lors des quatre derniers mois de la saison 2009/2010, c'était comme milieu relayeur, son poste de prédilection.
"Charly" a enfin trouvé sa place dans le onze de départ. "Depuis que je suis ici, je n’ai jamais joué autant. C’est bien pour la confiance. Quand tu rentres cinq ou dix minutes, c’est dur de s’exprimer. On s’habitue à tout dans la vie, même au banc. On peut même tomber dans la facilité, dans une forme de routine, sans le faire exprès. J’avais presque parfois l’impression d’être payé à ne rien faire. Mais, justement, il faut se battre pour que cela n’arrive pas" explique-t-il dans le quotidien L'Équipe.
Le Burkinabé n'ignore pas que son entraîneur peut repasser à terme dans un 4-2-3-1, où il sera en concurrence avec Joey Barton, mais aussi Rafidine Abdullah, dont Baup a encore loué la trajectoire lundi.