Révélé par la série Bref, Baptiste Lecaplain est un grand fan des Girondins de Bordeaux, qui ne manque pas de chambrer avant le match de ce dimanche.
Révélé avec la série Bref sur Canal+, Baptiste Lecaplain montre sa bouille de manière quasi systématique dans les bonnes comédies françaises. Les fans de foot l'ont vu cet été dans l'excellente websérie "En attendant Zico", où il était persuadé d'être le fils spirituel du meneur de jeu brésilien. En vrai, il est fan des Girondins de Bordeaux, un adversaire historique de l'OM. Il se rappelle avoir vécu intensément la passe d'armes entre les deux équipes pour le titre en 1999.
T'étais où le 29 mai 1999 ?
Baptiste Lecaplain : "J'étais dans la cuisine, parce qu'il y avait le décodeur sur la télé, avec un pote qui en avait rien à foutre pour le foot, mais qui m'a suivi tellement j'étais comme un dingue. Je me souviens du premier but de Wiltord. Et celui de Feindouno à la fin."
Enfin, celui que les Parisiens donnent à Feindouno.
B.L : "Ouais, je suis d'accord. C'est vrai que Paris s'est laissé battre. Mais c'était bien fait, parce qu'ils s'étaient fait chier à revenir deux fois au score les types. Mais quand même, sur la saison, dans les confrontations directes entre Bordeaux et Marseille, ça avait été un carnage à Lescure. C'était très gênant la branlée qu'on leur avait foutue. Si Laslandes ne rate pas son face-à-face, il y a 5-0 à la mi-temps. C'est pour ça qu'il faut arrêter de parler de ce PSG-Bordeaux, parce que même le match aller, l'OM gagne et on fait match nul grâce à un but de Kaba Diawara en fin de match. Mais sur la rivalité Bordeaux-Marseille, le truc qui m'a le plus fait kiffer, c'est l'année suivante. Dugarry revient à Bordeaux, on va jouer au Vélodrome et Dugarry marque, et il reste sur la ligne de but à regarder les supporters. C'était pas mal, même si je ne suis pas fan de Duga, c'est un joueur qui s'est gâché. Il aurait pu faire une carrière de ouf."
Tu parles de Dugarry. Anti-marseillais et pro-bordelais dans ses analyses, ce dimanche soir, ça va être encore son match...
B.L : "Il a tellement été trauma de son passage à Marseille, tu peux pas en vouloir à des gars qui se sont pris des boulons dans la tête. C'est comme Pirès. Après, Dugarry c'est un très bon commentateur, mais je l'ai entendu dire que techniquement, Ibrahimovic n’était pas au top. Il défonce des gars qui font des gris-gris, alors que lui, il avait son passement de jambes qu'il faisait à chaque fois. C'est le revers du commentateur sportif qui passe pour un aigri quoi. Mais je l'ai entendu dire du bien de Marseille, c'est un mec qui aime Bielsa."
Quand on est de Bordeaux, on voit comment Marseille et sa ferveur : ça rebute, ça excite ?
B.L : "La grosse rivalité entre les Ultras, elle vient de ça. On parle de deux des équipes les plus importantes, les plus titrés du pays. Le côté calme de Bordeaux, les Marseillais nous l'envient un peu. Peut-être pas les supporters, mais plus les joueurs. Ça aide le club à avoir une stabilité dans les résultats. Mais en même temps, on est jaloux pour la ferveur au stade. Bordeaux, ce n'est pas une ville de foot. Les gens sont plus rugby. Là, on voit qu'il y a un nouveau stade, un beau jeu qui se développe, on est un peu jaloux, c'est vrai."
Est-ce que tu ne jalouses pas Marseille aussi parce qu'il n'y a pas Cheikh Diabaté dans l'effectif ?
B.L : "Faut reconnaître qu'il a énormément progressé, mais il faut reconnaître qu'il m'a surtout agacé. Je ne le vois jamais frapper direct. Il va faire je ne sais pas combien de feintes avant de frapper, il essaie de se rajouter de la technique, alors que bon... Évidemment, les gens sont durs avec lui parce qu'il a un physique atypique. Mais il est arrivé, il ne parlait pas français, il a tout appris à Bordeaux. C'est génial de voir comment il a progressé, et il fait chier quand même pas mal de défenses. Mais je ne vais pas te mentir : quand t'as eu Pauleta, tu ne peux pas rêver de Diabaté."
Le match de dimanche tu le vois comment ?
B.L : "Compliqué. Marseille, je ne le vois jamais bien. Le match de l'année dernière avait vraiment été relou. On gagnait 2-0, Jussiê s'était luxé l'épaule et Gillot avait fait son Gillot, c'est-à-dire zéro changement, on s'était pris deux buts en cinq minutes. Je sais que ça avait saoulé les joueurs. On gagne rarement au Vélodrome. Et là, Marseille va vouloir réagir, j'étais au Parc et je les ai vraiment trouvés bien. Si on part avec un nul, c'est cool. Ce qu'il faut, c'est surtout ne pas perdre le retour. Je préfère vraiment perdre à l'aller, mais les battre au retour à Chaban. Tous les joueurs ont la pression de ça, ils ne veulent pas être l'équipe qui a perdu contre Marseille."