Omrani & Raspentino, encore trop tendres

Inefficace devant le but depuis deux matchs, l'OM doit, en plus, faire face à la blessure de Gignac. Baup évoque les solutions Omrani et Raspentino, loin d'être prêts aux joutes de la L1.

Élie, pour combler l'absence de Gignac, la solution Omrani est-elle viable ?

Élie Baup : "Tous les joueurs offensifs ont été utilisés contre Mönchengladbach, avec Rémy, les Ayew, Valbuena, Amalfitano et Raspentino. Ce sont des joueurs du groupe pro qui ont l'habitude de fonctionner, mais ça reste ouvert à tous les jeunes. Pour mettre le pied dans notre groupe pour les matchs, il faut tous les jours être présent, présent dans les matchs de Nextgen, de CFA. Il n'appartient qu'à lui d'être dans une phase très positive. Ce n'est fermé pour personne, heureusement. Ce n'est pas fermé pour les défenseurs, puisqu'on a utilisé des joueurs comme Aloé, Mango ou Abdullah. Ce n'est pas fermé pour les attaquants de notre centre de formation, il y en a peut-être d'autres."

Que manque-t-il à Florian Raspentino pour avoir plus de temps de jeu ?

E.B. : "C'est un joueur qui est en train de grandir. Comme pour Omrani, ce sont de jeunes joueurs, ils ont chacun leur parcours. Il a eu une trajectoire dans le milieu amateur, il a fait une saison à Nantes avec une douzaine de matchs en tant que titulaire en Ligue 2, il a fait en tout vingt matchs officiels. Il doit prendre la mesure de la Ligue 1, d'un groupe où il y a un niveau élevé et progressivement, j'espère qu'il rentrera de plus en plus et qu'un jour prochain il pourra débuter un match. Ça tient à lui d'assimiler et de progresser. Personne n'est écarté, au contraire, je souhaite que tous les joueurs me posent des problèmes, mais il ne faut pas faire n'importe quoi, il faut faire jouer les joueurs quand ils sont prêts."

Vous faites un travail spécifique de cadrage des frappes à l'entraînement ?

E.B. : "Ça fait partie de la gestion individuelle des qualités de concentration et des gestes techniques. La première chose, c'est de se retrouver en positon de frappe, avoir des actions coordonnées collectives qui nous permettent de nous retrouver en situation de dernière passe, de centrer en retrait ou de tirer au but. À ce niveau-là, nous, entraîneurs, on se doit d'être dans la dimension du jeu collectif. Le geste et la technique individuelle du joueur de haut niveau lui appartiennent. On ne va pas apprendre à certains joueurs à frapper, à centrer ou à faire des prises de balles. C'est leur métier, et il faut qu'il se retrouve dans ce qu'ils savent faire de mieux."